Pairi Daiza: une croissance exponentielle... Et de nombreux désagréments
L’expansion monumentale du Parc Pairi Daiza a boosté le développement économique de la région, mais engendre aussi de nombreuses nuisances, notamment en matière de mobilité.
- Publié le 19-09-2023 à 14h05
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/UFQEGFXSUZB7JE6NMXXYXO6FUA.jpg)
C’est en 1992 qu’Éric Domb, alors consultant financier à la recherche d’un lieu destiné à accueillir un parc ornithologique, tombe amoureux du domaine de Cambron. Paradisio (nom du parc animalier à l’époque) ouvre ses portes en 1994. Avec ses 54 hectares et ses 24 volières, le succès est immédiat. Cette année-là, quelque 163 000 visiteurs ont découvert le site. Un site qui n’a cessé, ensuite, d’accueillir toujours plus d’espèces animales et de nouveaux mondes, si bien qu’en 2012, le parc franchit la barre du million de visiteurs. Deux ans plus tard, l’arrivée des pandas géants a créé une nouvelle émulation (1,4 million de visiteurs). Le dernier grand tournant en date intervient en 2019 lorsque Pairi Daiza lance une offre d’hébergements. Des investissements payants pour le développement du parc quand on sait que 2022 a battu tous les records avec 2,2 millions de visiteurs, soit treize fois plus que lors de son ouverture.
Aujourd’hui, Pairi Daiza, ce ne sont pas moins de 7 500 animaux de 800 espèces différentes, réparties au travers de huit mondes (quatre sont encore en projet) sur 75 hectares. Les cent logements du site peuvent en outre accueillir entre quatre et huit personnes.
Des chiffres pharaoniques qui, à eux seuls démontrent la puissance économique du projet. En près de trente ans, ce sont en effet des centaines d’emplois qui ont été créés. Pairi Daiza a offert un rayonnement d’exception à la Wallonie picarde, mais ce succès est aussi assorti de contraintes. Aujourd’hui ouvert pratiquement toute l’année, le parc animalier génère une série de nuisances. Les riverains voisins en ont assez du flot massif de voitures qui, pare-chocs contre pare-chocs, encombrent les rues de leurs villages. Sans compter le bruit, la pollution et les problèmes de sécurité que cela engendre. Un stress au quotidien pour beaucoup de citoyens. Le problème: sans étude globale de mobilité, difficile de ne pas prendre des décisions qui ne font finalement que reporter le problème vers d’autres rues ou d’autres communes. Et la construction d’une nouvelle route (voir ci-dessous), entraîne aussi d’autres protestations.