914 000 € de mali au compte 2022 de la commune de Bernissart : attention au CRAC !
L’état du compte résulte d’un retard de perception des additionnels et de recettes moins élevées par rapport aux prévisions.
- Publié le 31-05-2023 à 18h04
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FSWMQQH2Z5ASXI36EXC6ZX3CFE.jpg)
Luc Wattiez, échevin des finances, a dévoilé un compte 2022 présentant un mali de 914 152 € !
”Notre modification budgétaire n°2 en novembre présentait un mali de 431 000 €. Il s’est aggravé”.
Le retard dans la perception des additionnels au précompte immobilier est un réel souci : “Ils ne nous parviennent pas ! En 2022, le SPW n’a pas rattrapé son retard. Nous avons pour ce poste un delta en défaveur de 193 000 €. C’est énorme.”
Certaines recettes n’ont pas atteint les montants espérés : “Il y a ainsi 50 000 € de moins pour la vente de sacs-poubelle. Au niveau du camping, nous avons zéro recette ! La personne qui s’occupait du compte est décédée dans un accident et il n’a pas été possible d’inscrire les 120 000 € prévus. On relève également un petit manque pour le musée ainsi que l’absence de sponsoring en 2022 pour nos festivités alors que nous avions tablé sur 15 000 €”.
L’échevin a aussi mis en exergue les coûts de fonctionnement de la cuisine communale : “L’Acomal s’occupe des repas des écoles et du CPAS. Le dépassement de crédit est de 43 000 €”.
Le COP, Centre Omnisports du Préau, a donné des sueurs froides aux élus. “Il était en cessation de paiement pour les factures énergétiques et nous avons dû augmenter la dotation, soit un complément de 216 000 €”.
Des éclaircies cependant : la subvention APE qui a été indexée, le respect des crédits budgétaires des dépenses de dette et des dépenses de personnel maîtrisées.
Vente de terrains
”Ce n’est pas la première fois que notre compte est en mali. Il nous reste quand même une pomme pour la soif au niveau des exercices antérieurs, de l’ordre de 450 000 €. Nous espérons présenter en juillet une MB1 en équilibre voire avec un léger boni. Le collège ne souhaite pas aller vers le CRAC, le Centre Régional d’Aide aux Communes. À l’extraordinaire, on prend des mesures, en vendant par exemple des terrains qui vont nous rapporter des centaines de milliers d’euros. Nous avons aussi rééchelonné la dette sur 30 ans. Un bol d’oxygène”.
Aurélien Mahieu (6tem-ic) s’attend à une nouvelle crise politique qui n’arrangera rien. “Il ne faut pas attendre grand-chose de la Région wallonne. Maintenant, pour renflouer les caisses, je ne dis pas qu’il faut le faire, mais il y a des options : fusion des communes, cadastre, vente de terrains. Ne fermons pas la porte au CRAC”.
Le bourgmestre, Roger Vanderstraeten, est dubitatif : “Si on demande une révision cadastrale, allez expliquer à l’ouvrier qui a travaillé de ses mains pour améliorer sa maison qu’il va devoir payer plus. Augmenter l’IPP, oui, mais là encore, le citoyen ne sera pas content. Ce qui me surprend toujours, c’est d’entendre qu’il n’y a pas de moyens à la Région wallonne mais qu’on débloque comme ça 4 ou 5 millions en faveur d’une cause ou d’une autre. Où vont-ils chercher cet argent ?”
Le compte a été accepté moyennant deux votes négatifs et six abstentions.