Le collège a réaffirmé sa volonté de préserver la nature et les activités des pêcheurs sur le site.
Une nouvelle fois, le sujet du plan communal d’aménagement révisionnel (PCAR) de Bernissart Lac s’est invité à la table du conseil sous la forme d’une question de la conseillère de l’opposition Bénédicte Vanwijnsberghe.
Elle souhaitait savoir s’il y avait moyen d’obtenir les PV de clôture de l’enquête publique et a fait état aussi d’une pétition qui circule contre ce projet et qui a déjà recueilli plus de 26 000 signatures. "Quelle suite comptez-vous donner à ce projet ?"
Plusieurs membres du collège ont souhaité refaire une mise au point, à commencer par le bourgmestre, Roger Vanderstraeten (PS). "Une pétition avec plus de 26 000 signatures ? Donc, ça veut dire que 15 000 signataires ne sont pas de l’entité et ne connaissent pas les lieux. Notre volonté est de préserver la nature, nous l’avons déjà dit."
Pour l’échevine de l’environnement et de la communication, Maud Wattiez (Ecolo), ce dossier qui a connu de nombreux épisodes et vu défiler pas mal d’acteurs doit surtout faire l’objet d’un maximum de communication.
"Le plan d’aménagement est prévu justement pour préserver le site, a-t-elle dit. Le lac et ses environs, dont le terril et certaines zones naturelles, sont en zone de loisirs, ce qui veut dire que l’actuel propriétaire peut envisager tout type de projet. En révisant le plan de secteur, l’objectif est donc de protéger une grande partie du site. A ce jour, aucun projet immobilier n’existe. Tout reste à construire en termes d’habitat et de mobilité. Quand des promoteurs viendront, il nous faudra être vigilants et ne pas accepter n’importe quoi. Lors de l’enquête publique, des questions ont pu être posées par des citoyens via des séances par groupes de quatre. On ne veut donc certainement pas éviter la communication dans ce dossier, au contraire. Oui, le projet aura un impact sur la faune et la flore, mais avec un cadre bien précis, on limitera ces impacts."
Le mort pendant 11 ans
Luc Wattiez (PS), échevin des finances, a précisé qu’en plus de la possibilité évoquée à une époque d’installer des tas de chalets sur le site, un autre projet avait été envisagé. "A savoir des centaines de maisons. Là, il n’y aurait plus eu de respect de l’environnement. Nous n’y avons pas agréé et nous avons fait le mort pendant 11 ans. Le projet qui a été présenté il y a quelques mois est beaucoup plus sensible à la préservation de l’environnement. C’est une de nos préoccupations. Ici, on va préserver notre passé minier, avec le terril ainsi que les zones pour la faune et la flore."