À 27 ans, Clément Warnitz ouvre sa propre friterie le long de la chaussée d’Aelbeke à Mouscron
Le jeune homme vient d’ouvrir la Bintje dans son quartier. Formé dans les beaux bistros et jolies tables, il dit vouloir y cultiver l’amour des bons produits.
- Publié le 18-09-2023 à 14h01
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"C’est mon quartier et il n’y a rien à 2 kilomètres à la ronde", sourit Clément Warnitz lorsqu’on lui demande pourquoi il vient d’inaugurer sa propre friterie. La Bintje est située au 245 de la chaussée d’Aelbeke, quasiment en face du Spar. Notre interlocuteur a pris ses quartiers dans ce qui fut jadis… une friterie qu’il a réaménagée à son goût. Un espace tout en longueur, volontairement sans télévision distrayante mais égayé musicalement. "Il y a vingt places à l’intérieur. La belle saison étant quasiment terminée, on rendra la terrasse accessible l’année prochaine, rajoutant trente places en extérieur, avec un meilleur aménagement. On va notamment repenser le jardin avec des modules pour les enfants." Ce temple des belles dorées est fermé le lundi ainsi que le midi, les samedis et dimanches.
Des beaux restaurants à l’univers de la frite
Après des études d’hôtellerie à Ath, les gourmands comme les gourmets ont pu voir son visage derrière les fourneaux de diverses tables ancrées de part et d’autre de la frontière linguistique: "Durant mes études, j’ai eu la chance d’être stagiaire au Sea Grill, chez Yves Mattagne. Ensuite, j’ai commencé à travailler au Bristol où j’ai connu les meilleurs patrons qui soient. Je suis ensuite passé par La Cravache, L’Envie, Berto, Table d’Amis, Octo.".
En se lançant à son propre compte en tant que frituriste, le jeune homme de 27 ans effectue un virage professionnel. "Je n’ai jamais travaillé dans une friterie mais j’ai toujours eu ce métier dans un coin de la tête. Ce projet s’est développé plus concrètement en mai, lors d’un voyage. Initialement, mon père n’y était pas favorable mais, en se renseignant et en découvrant le potentiel de ce secteur, il m’a finalement soutenu dans mon projet. Devenir un jour mon propre patron a toujours été une priorité dans ma vie. Je suis papa et je sais que ce métier permettra d’offrir une meilleure qualité de vie à ma famille, je vais aussi avoir du temps pour elle."
Cuisine maison et préparations d’artisans
De ses références professionnelles, Clément veut en conserver l’ADN: l’amour des bons produits, privilégiant le qualitatif mais sans pour autant balayer certains codes du métier qui en font aussi l’attrait. Les hamburgers en sont le meilleur exemple: "Il y a à la fois la possibilité d’avoir un Bicky classique mais aussi un bon hamburger avec son pain artisanal et des légumes livrés par Pomme d’Amour. Les fricadelles, quant à elles, se ressemblent toutes mais il y a différentes qualités et je veux la meilleure. Les brochettes sont faites à la main dans un atelier boucher que j’ai pu voir tandis que les croquettes au fromage comme aux crevettes sont aussi confectionnées artisanalement et me sont livrées sous vide, je ne veux pas du congelé !"
Pour les assiettes plus consistantes, "je réalise moi-même la carbonnade et le vol-au-vent tandis que le filet américain et les boulettes à la sauce tomate sont livrés au quotidien par les Bouchers Doubles, assurant une fraîcheur optimale".
Et les frites? "Ni trop fines, ni trop grosses, le bon gabarit de 9 millimètres favorisant une texture croustillante." Quant à l’huile de friture ? "C’est 80% de gras de bœuf et 20% de végétal: c’est la meilleure proportion pour une digestion plus facile", insiste ce nouvel indépendant qui, si cela fonctionne, imagine déjà sa Bintje faire des petits…