Présentation de la saison 2023 de F1 : Red Bull a peaufiné les détails pour confirmer sa suprématie

Championne du monde en titre tant chez les pilotes que chez les constructeurs, Red Bull a confirmé qu’Adrian Newey avait toujours du génie quand il s’agit de créer une nouvelle monoplace sur base d’une nouvelle réglementation.

La RB18 bénéficiait du meilleur package en 2022 sans toutefois que le “Power Unit” toujours badgé Honda (qui sera remplacé par un moteur Ford en 2026) soit le plus puissant. La voiture de l’an dernier a été copiée par pas mal de rivaux, mais rien ne vaut l’original. Néanmoins, cette version 2023 évoluera moins en cours de saison car elle sera limitée à 25 % de temps de soufflerie que la plupart des autres teams. C’est beaucoup. La formation de Milton Keynes paie ainsi sa trop grande domination sur la F1 l’an dernier (17 succès en 22 courses) et surtout d’avoir dépassé le plafond budgétaire lors de son sacre en 2021.

La FIA ne leur a pas retiré le titre rétroactivement, mais bien coupé les ailes pour éviter que Verstappen ne puisse à nouveau survoler la concurrence cette année.

> La fiche en bref

• Châssis : Red Bull RB19
• Moteur : Honda V6 Turbo
• Team basé à : Milton Keynes (GB)
• Chef d’équipe : Christian Horner (GB)
• Pilote d’essais : Daniel Ricciardo (Aus)

> Les statistiques

• Débuts en F1 : Australie 2005
• GP disputés : 347
• Titres pilotes : 6
• Titres constructeurs : 5
• Victoires : 92
• Podiums : 234
• Poles : 81

Les pilotes

> Max Verstappen

Le déjà double champion a confirmé en 2022 qu’il n’avait rien volé l’année précédente même si les circonstances de son premier sacre resteront pour toujours sujettes à polémique et contestations. Jeune, très véloce, audacieux et désormais mâture, “Max-la-menace” n’est pas plus “Mad Max” et n’a quasi plus de faille dans son pilotage et sa façon d’aborder les courses. Juste peut-être encore une petite tendance à vite s’énerver quand les choses ne tournent pas comme il veut. Ce qui est rarement le cas. Contrairement à ses quatre principaux rivaux, le pilote né en Belgique d’une maman belge a l’avantage d’être clairement le leader désigné de l’équipe. Même s’il dispose du même matériel que son voisin mexicain, il sait que la meilleure stratégie sera toujours lui. Ainsi, fort en tête, il est logiquement un des principaux favoris à sa propre succession. Si pas clairement l’homme à battre.

• Numéro : 1
• Nationalité : Belgo-néerlandais (25 ans)
• Débuts en F1 : 2015
• Ecuries : Toro Rosso 2015-2016, Red Bull 2016-
• GP disputés : 163
• Victoires : 35
• Podiums : 77
• Poles : 20

> Sergio Pérez

Alors qu’il semblait avoir compris qu’il valait mieux être le numéro 2 dans le meilleur team qu’un leader ailleurs, “Checo” s’est rebellé en fin de saison, à juste titre, quand Max a refusé au Brésil de respecter l’ordre donné de laisser passer son équipier pour “services rendus”. Il est vrai que le Mexicain s’est souvent sacrifié pour son chef de file. Mais pas question de lui rendre la pareille. Au final, cela n’a pas joué dans l’obtention du titre de vice-champion perdu par Sergio à Abu Dhabi. Mais cela a certainement laissé des traces dans la relation entre les deux équipiers. Pour sa troisième saison au sein du team de Verstappen, Pérez sait maintenant à quoi s’en tenir. Et, malgré son tempérament assez “chaud”, n’a pas intérêt à se plaindre ou faire trop de vagues car Daniel Ricciardo est en coulisses prêt à le remplacer au cas où il se montrerait un peu trop désobéissant.

• Numéro : 11
• Nationalité : Mexicain (33 ans)
• Débuts en F1 : 2011
• Ecuries : Sauber 2011-2012, McLaren 2013, Force India 2014-2018, Racing Point 2018-2020, Red Bull 2021-
• GP disputés : 235
• Victoires : 4
• Podiums : 26
• Pole : 1

L’avis de la rédaction

> Les plus

• La RB19 évolution de la RB18 championne du monde. On a peaufiné les détails.
• Un Max Verstappen toujours excellent.
• Moteur Honda fiable.
• Sergio Pérez très bon finisseur.
• Daniel Ricciardo de retour à la maison en tant que réserviste

> Les moins

• La concurrence va fatalement se rapprocher lors de la deuxième année de la nouvelle réglementation.
• Double pénalité limitant le temps imparti en soufflerie. Il ne faudra donc pas se tromper dans ses développements aérodynamiques.
• Un Pérez plus tendu et sans doute moins enclin à servir de valet de Verstappen.

Le chiffre : 25

L’âge du double champion du monde Max Verstappen, mais surtout le pourcentage estimé de temps de soufflerie en moins durant la saison par rapport à Ferrari et Mercedes. Il ne faudra pas se louper…