Le patron de Paris-Nice explique l’annulation de l’étape : “On n’a pas voulu prendre le moindre risque”
François Lemarchand a d’abord tenté de faire disputer une étape écourtée, mais le vent a été plus fort que la course.
Publié le 10-03-2023 à 18h54
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Pour la vingtième fois en nonante ans, Paris-Nice a été victime des caprices de la météo. La Course au Soleil avait déjà tout connu, des annulations ou réductions d’étapes en raison de la neige, du verglas, d’inondations. Ces dernières années, c’est la Covid-19 qui était venue écourter les éditions 2020 et 2021. Ce vendredi, c’est le vent qui a fini par provoquer, en deux temps, l’annulation de la 6e étape. Les départements du Var, d’où partait l’étape à Tourves, et des Alpes Maritimes, où elle aurait dû trouver son épilogue après 197,4 km à La Colle-sur-Loup, étaient placés par Météo France en vigilance orange pour le vent.
”Au départ, il y avait du vent, mais pas nécessairement énormément”, explique François Lemarchand, directeur de la Course au Soleil. “On nous a annoncé que plus loin dans des régions dégagées, nous allions tomber sur des vents violents de plus de 100 km/h (NdlR : des rafales ont été mesurées à 130 km/h). Nous n’avons donc pas pris de risques, en concertation avec les coureurs, les équipes, les directeurs sportifs, le jury, la Garde républicaine…. On a préféré ne pas annuler directement l’étape, on espérait pouvoir effectuer une étape raccourcie.”
Après les opérations de départ, les coureurs sont remontés dans leur bus respectif. L’idée était de repartir au 117e kilomètre de l’étape et d’effectuer en course les 80 derniers kilomètres. Mais même cette option a fini par être abandonnée.
”À 13 heures, avant que les bus ne quittent l’autoroute, nous avons officialisé l’annulation pure et simple car plus on se rapprochait de l’arrivée, plus le vent était violent.”
En effet, le circuit local à La Colle-sur-Loup était balayé par de très fortes rafales, l’asphalte était jonché de branchages, branches, détritus ou mobiliers de tout genre et même de pierres de tailles variables, dégringolées des talus.
”Nous avons opté pour la sécurité avant tout”, dit encore Lemarchand. “C’est Paris-Nice, on a l’habitude. Il se passe toujours quelque chose. AU début, on a eu peur des manifestants contre la réforme de la retraite, d’une éventuelle pénurie d’essence, puis de la neige à La Loge des Gardes et finalement, c’est le vent… C’est dommage, nous avions un beau parcours. Quand on a annulé l’étape du Mont Brouilly en 2017, nous sommes revenus l’année suivante…”