Tadej Pogacar remporte l’avant-dernière étape de Paris-Nice mais rien n’est fait : "On va tout faire pour défendre le maillot"
Le Slovène a gagné au col de la Couillole mais David Gaudu n’a que douze secondes de retard au classement.
Publié le 11-03-2023 à 18h53
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Malgré sa longueur et sa difficulté (15,7 km à 7,1%), le majestueux col de la Couillole, au dessus duquel était tracé la ligne d’arrivée de la 7e étape, n’a permis à aucun des prétendants de prendre un ascendant définitif sur ses rivaux. À peine, Tadej Pogacar, vainqueur de l’étape, a-t-il pu doubler son avantage sur celui qui reste son dauphin le plus dangereux, David Gaudu. Deuxième de l’étape, le Français pointe désormais à douze secondes au classement alors qu’il reste une dernière étape, et pas n’importe laquelle, à disputer ce dimanche.
L’étape aura délivré quelques enseignements qui, à ce moment de la saison, à quatre mois du Tour de France, ne peuvent être pris pour argent comptant. Jonas Vingegaard est apparu, comme depuis l’entame de ce 81e Paris-Nice, en retrait par rapport à son grand rival (le Danois est repoussé à 58 secondes au classement) et même vis-à-vis de David Gaudu qui lui a été supérieur dans toutes les ascensions et singulièrement ce samedi.
Sans dégager une impression d’aisance ou de supériorité exceptionnelle, Tadej Pogacar a contrôlé la course, défendu son maillot, sans doute parce que le Slovène ne pouvait faire mieux. Il avouait d’ailleurs avoir souffert de la chaleur, avec laquelle il n’a jamais fait bon ménage.
Le double vainqueur du Tour n’est donc pas assuré de remporter son premier Paris-Nice, d’autant que Gaudu semble totalement décomplexé et près à prendre le risque de perdre la course pour essayer de la gagner. Ce qui promet avant la dernière étape.
Sûr de son explosivité, après avoir réduit les candidats à la victoire sur une franche accélération à cinq kilomètres de l’arrivée, Tadej Pogacar a profité de son accélération imparable dans les ultimes hectomètres pour remporter l’étape et donner un peu plus d’éclat à son maillot jaune.
"C’était difficile avec une première journée de chaleur cette saison", reconnut le coureur d’UAE Emirates. "C’est parti à donc, dès le départ et ensuite les Ineos ont maintenu un train très rapide pour rester à distance du groupe d’échappées (parmi lesquels notre compatriote Kobe Goossens fut le dernier à résister, obtenant d’ailleurs le prix de la combativité). Nous étions tous à fond."
Ce qui fait qu’au pied de la dernière difficulté, il ne restait qu’une trentaine de coureurs, bien vite réduit de moitié car Tobias Foss prit le commandement du groupe. Le tempo imprimé par le champion du monde de chrono au profit de Vingegaard condamna Goossens mais aussi la moitié de ceux qui formaient le premier peloton.
"Dès qu’on est arrivé dans la montée, c’était dur", avoua encore Tadej Pogacar qui, après que Foss se fut écarté, que Vingegaard eut prit la place de son équipier un moment, lança à cinq kilomètres du but une franche attaque à laquelle, seuls, mais pas directement, Gaudu et le Danois purent répondre. "C’était sans doute un peu tôt mais il y avait encore trop de coureurs dans le groupe de tête. Finalement, je m’en suis bien tiré. L’écart avec Gaudu reste faible. Demain, ce sera encore journée un journée très dure, la plus dure de ce Paris-Nice mais je pense que les montées me conviennent mieux. On va tout faire pour défendre ce maillot."