Arnaud De Lie n’a pas fini Paris-Nice : “Il y a eu du bon et du moins bon”
L’Ardennais a préféré se retirer prématurément samedi matin pour mieux préparer Milan-Sanremo et les autres classiques.
Publié le 13-03-2023 à 06h45
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Arnaud De Lie n’est pas reparti, samedi matin, de Nice. À une semaine de Milan-Sanremo, le premier monument de sa jeune carrière, l’Ardennais et son entourage ont préféré privilégier la récupération et le repos. Le coureur de Lotto-Dstny a pu ainsi tirer, avec un jour d’avance le bilan de la semaine écoulée sur sa première course à étapes du WorldTour.
”Ce ne fut pas ce que j’attendais et j’espérais”, nous avouait-il, samedi soir, à l’hôtel où son équipe avait passé les deux derniers jours de la Course au Soleil. “Il y a des bons et des moins bons enseignements. Le bon, c’est que je suis en forme, je le sens et je le sais. Le moins bon, c’est que sur deux sprints, les deux premiers, il n’a pas manqué grand-chose pour réussir un résultat, mais ce ne fut pas le cas. Jeudi, rien n’a marché. Ce jour-là, il y avait plus de mal que de bien à retenir.”
Le Wallon espérait saisir un premier succès en WorldTour. "On était là pour apprendre”, poursuivit Arnaud. “J’avais envie de le faire en gagnant, mais on a appris sans gagner. C’est peut-être même mieux de ne pas gagner tout le temps, cela met des claques grâce auxquelles on progresse. Cette semaine, nous avons été beaucoup dans la critique constructive entre nous, les coureurs. Dans le groupe, Jacopo (Guarnieri) a beaucoup d’expérience, alors que Cédric (Beullens) en a moins, mais une grande marge de progression. Mes équipiers ont les capacités de faire de grandes choses. Je leur fais confiance. Jeudi, par exemple, alors que j’étais dans la roue de Pedersen (NdlR : qui sera deuxième derrière Kooij, sorti de la roue du Danois), je l’ai abandonnée parce que je voyais que mes équipiers dont j’avais été séparé revenaient et j’ai voulu me mettre derrière eux. C’était une erreur, car j’ai fait des erreurs aussi.”
“J'ai reconnu la finale de Milan-Sanremo après l'Etoile de Bessèges.”
Malgré tout, Arnaud De Lie essaie de se convaincre que tout aurait pu mieux se passer. "On doit retenir les deux premiers sprints, qui sont prometteurs”, continue le coureur de Lescheret. “Cela s’est joué souvent sur un détail. On a démarré cent mètres trop tard, on est passé à gauche, on aurait mieux fait d’aller à droite… Toutes les équipes ne réussissent pas toujours tous leurs sprints, elles se loupent aussi régulièrement. J’ai compris un peu plus encore que les sprints dans une course à étapes, c’est très différent de ceux au bout d’une course d’un jour, que ce soit 1.1, ProSerie ou même WorldTour. Dans les courses d’un jour, ça fait la course avant le sprint, c’est le sprint d’un groupe, plus ou moins important, qui a été usé par la course alors que, jeudi, par exemple, il ne s’est rien passé pendant quatre heures et demie avant que seule la dernière heure ne soit courue à bloc. On me parle du niveau du WorldTour, je ne le remarque pas tant que cela, même si ça frotte un peu plus, c’est plus dense.”
Son retrait anticipé n’est pas une surprise. ”C’était prévu depuis longtemps même si ce n’est pas dans mon tempérament d’abandonner”, avouait De Lie. “Mais l’équipe m’a convaincu. Il ne faut pas être têtu, quand on a 20 ans, on écoute ce qu’on vous dit. Après, ce sera chargé avec Sanremo, puis Gand-Wevelgem, À Travers la Flandre et Paris-Roubaix. Peut-être aussi la Flèche brabançonne, mais on décidera de cela après Roubaix. Je ne suis pas fatigué physiquement, un peu plus mentalement. C’était dur psychologiquement de voir que j’avais la jambe, mais que je ne pouvais pas me mêler réellement aux sprints. Il y avait des avantages à arrêter ou à continuer, mais plus d’arrêter, je pense.”
Dès dimanche matin, Arnaud De Lie a pris un avion direction la Belgique. Il n’y aura donc pas de reconnaissance de la finale de Milan-Sanremo. Elle a déjà été faite par le Wallon, il y a un mois ! ”J’y suis allé après l’Étoile de Bessèges”, dit-il. “J’ai reconnu, sur mon vélo, toutes les difficultés depuis la zone des capi, la Cipressa et le Poggio, jusqu’à l’arrivée.”