Tito Casero, joueur belge désormais expatrié aux Pays-Bas : “La différence de niveau n’est plus si grande”

Pour mieux s’en rendre compte, nous avons sondé Sigfredo Casero, l’un des deux joueurs belges évoluant actuellement de l’autre côté de la frontière. À 25 ans, le meneur de jeu d’origine cubaine, passé par le Brussels, Charleroi et Alost il y a quelques années, a découvert la compétition néerlandaise cette saison sous le maillot de Yoast United, club modeste situé dans la ville de Bemmel et coaché par le Belge Paul Vervaeck. “Il me connaissait et c’est donc grâce à lui que le club m’a contacté alors que je sortais de deux bonnes années en troisième division espagnole”, explique celui qui tourne actuellement à 13,1 points de moyenne aux Pays-Bas.

Alors, comment juge-t-il le niveau ? “Par rapport à la Belgique, le jeu est moins intense physiquement. C’est la principale différence à mes yeux mais le niveau n’est pas si éloigné. La mise en place de la BNXT League a permis aux clubs hollandais de se développer et la différence n’est plus si grande. On le voit au nombre de joueurs étrangers qui transitent par les Pays-Bas, il y en a de plus en plus. Et l’engouement autour du basket est réel. Il y a plus de monde dans les salles qu’en Belgique. J’ai aussi été agréablement surpris par les infrastructures.”

Après avoir terminé en 6e position de la phase nationale avec son club – “Ça s’est malheureusement joué à la différence de points par rapport à Groningen pour une place dans le top 5” – il s’impatiente à l’idée d’affronter les cinq dernières équipes belges du classement en Elite Silver. “Je pense qu’on a le niveau pour battre chaque équipe même si aucun match ne sera facile. À commencer par celui à Louvain ce week-end. Jouer contre le Brussels et Alost, mes anciens clubs, sera évidemment spécial. Mais les matchs que j’attends le plus seront ceux face à Mons car j’ai hâte d’affronter Zach Mortant, l’un de mes très bons amis.”

Élu Espoir de l’année en 2019 lorsqu’il était à Alost, celui que l’on surnomme “Tito” n’éprouve pas de sentiment de revanche au moment de refouler les parquets belges qu’il avait décidé de délaisser en aspirant à plus de temps de jeu. “En Belgique, j’avais toujours cette étiquette de petit jeune collée à la peau et lors de ma dernière année à Alost, le coach Yves Defraigne est arrivé et me donnait peu de temps de jeu. J’ai alors fait le choix de partir à l’étranger pour sortir de ma zone de confort et explorer d’autres choses. Cela m’a fait grandir mentalement et j’ai acquis de la confiance en moi. Je ne suis pas là pour prouver quelque chose mais j’ai montré que je savais rebondir alors que certains me pensaient peut-être perdu lorsque j’étais en division inférieure en Espagne.”

En signant un contrat d’un an à Yoast United, il s’est laissé les portes ouvertes pour la suite. “Après cette saison, j’aimerais signer un contrat de plusieurs années pour trouver de la stabilité. La Belgique et les Pays-Bas sont deux options possibles, mais j’aimerais jouer dans un club de la première moitié de tableau.”

Pour cela, il faudra qu’il réalise une belle deuxième partie de saison en BNXT League.