Coupe de Belgique: les 5 raisons de la défaite en finale des Castors Braine
Les Brainoises n’ont pu accrocher un sixième trophée à leur palmarès. Malines était trop fort samedi soir.
Publié le 13-03-2023 à 11h31 - Mis à jour le 13-03-2023 à 11h44
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Braine ne partait pas favori pour cette finale de Coupe de Belgique. Et il n’y a pas eu d’exploits samedi soir dans l’antre de Forest National. Les Kangoeroes Malines étaient trop forts face à une équipe brainoise qui n’a pas joué à 100% de ses capacités. Cette défaite (52-67), elle tient en cinq points, comme le souligne le coach Dusart et la meneuse croate Matea Tadic à qui on ne peut rien reprocher. C’était la meilleure Brainoise sur le terrain.
1. La réussite à 3 points
24% à Braine, 27 à Malines: les joueuses n’ont pas fait preuve d’efficacité à distance, on en veut pour preuve cette double tentative de Kroselj des 6,75 m avortée en quelques secondes de temps alors que Braine revenait au score en seconde mi-temps: "Si Aleksandra en rentre un, elle est capable d’en inscrire sept d’affilée mais ça ne veut pas rentrer", observe Frédéric Dusart. Sachant que Braine subirait la puissance malinoise dans la raquette, c’est un élément déterminant dans la rencontre dans la mesure où Braine devait s’appuyer sur des tirs à distance pour étirer la défense adverse. "On a joué à l’envers au second quart avec 2 points marqués en 8 minutes", relevait le coach Dusart.
2. L’athlétisme malinois
"On s’y attendait mais on n’a pas toujours réussi à contenir les deux intérieures malinoises (NDLR: Morisson et Bertsch). On savait que Kangoeroes jouerait physique et dans l’intensité mais elles étaient davantage prêtes que nous pour ce type de rencontre", résume Matea Tadic. Morrison, 17 points et 14 rebonds, a été désignée MVP de la rencontre. "Même quand on a eu plus de 10 points d’écart, on s’est battu et on aura essayé jusqu’au bout."
3. Un duel d’individualités remporté par Malines
Le trio Berkani-Bertsch – Morrison, c’est deux tiers des points et quasi la moitié des rebonds malinois. Braine n’a pu s’appuyer que sur le tandem Lelik-Tadic qui n’a rien lâché, s’est battu avec fougue mais qui était trop esseulé.
4. Le secteur intérieur brainois sous l’éteignoir
6 points, 8 rebonds: c’est le rendement (si l’on peut dire) du trio Fogg-Sarr-Uro-Nilie. "Pour avoir une chance de battre Malines, il faut mettre nos 3 points, éviter les lancers malinois et se battre plus que les Kangoeroes. On n’y est pas arrivé", résumait Frédéric Dusart.
5. Le rythme européen, vecteur de différence
14 matchs d’EuroLeague pour Kangoeroes et 10 rencontres d’EuroCup: la différence de match s’est vue et s’est sentie sur le parquet bruxellois. Malines évolue dans la cour des grandes. "Kangoeroes est le numéro un en Belgique. Ils sont en train de créer une équipe dominante. Vu le budget différent, Braine doit s’habituer à ce statut d’underdog. Si on les retrouve en play-off, il faudra que nous soyons dans un excellent jour et elles dans un jour moyen."
Dernier élément, il concerne la direction du jeu. Si la partie n’a pas été un modèle de précision, elle a tenu par la combativité et l’intensité déployées par les dix actrices. À l’heure, où du nord au sud, les fédérations pointent l’absence de plus en plus récurrente de "sifflets", l’arbitrage de ce samedi n’a pas plaidé en faveur de ce vénérable sacerdoce. Sans charisme et sans consistance, il a surtout manqué de cohérence. À chaque début de mi-temps, c’est comme si les trois hommes en gris devaient s’échauffer et, malheureusement, c’était à chaque reprise aux dépens brainois. On pense aussi à ce troisième quart-temps où Braine revient et met la pression, encaissant un paradoxal 6 fautes à 1. Si Braine possède certainement moins d’arguments dans la raquette que les Kangoeroes, il est anormal que les dames de Frédéric Dusart aient reçu 0 lancer après 30 minutes et 4 sur l’ensemble de la partie. Malines en a reçu 15 (et transformé 15).
La réaction de la capitaine brainoise, Jessica Lindstrom
"Je pense que l’on a mieux joué que lors de notre dernière confrontation contre Malines en décembre dernier. On doit maintenant travailler pour la fin de championnat. Nous avons du temps et on doit s’entraîner dur, prendre match par match et se concentrer sur le tour final à venir. On doit être prêtes. On a perdu un match important, il faudra montrer un autre visage pour les prochaines échéances. Si je suis déçue d’avoir perdu cette Coupe ? Non absolument pas ! Mais si je le suis mais il faut cacher ce genre d’émotion car l’adversaire en profite. On se reverra et je leur dis à la prochaine…"