Nairo Quintana ne lâche pas l’affaire
Le cycliste colombien cherche une équipe afin de poursuivre sa carrière
Publié le 07-02-2023 à 18h01
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Il y a peu, il a avoué vivre assez mal la situation actuelle. Il faut dire que, pour la première fois depuis qu’il est coureur cycliste, Nairo Quintana a dû s’entraîner tout seul cet hiver. Loin des stages collectifs qu’il avait effectués ces dernières années avec l’équipe Movistar, puis avec le maillot d’Arkéa-Samsic sur le dos, il a tenté d’entretenir sa condition physique seul, chez lui en Colombie. Contraint et forcé.
Alors que le peloton a repris la compétition en Australie, en Argentine, dans le Golfe ou en Europe, l’ancien vainqueur du Giro (2014) et de la Vuelta (2016) garde espoir de retrouver une place au sein d’une formation estampillée WorldTour. Il y a dix jours, il avait surpris pas mal de monde en annonçant, lors d’une conférence de presse, vouloir continuer à être cycliste professionnel. Ce qui ne tient pas de l’évidence. La faute à ce double contrôle au tramadol (NdlR : produit interdit en compétition, il ne figure pas sur la liste de l’Agence mondiale antidopage), qui lui avait valu une disqualification du dernier Tour de France, dont il avait pris la sixième place. Cela l’avait obligé à rompre le contrat qui le liait à Arkéa-Samsic. Reconnu coupable d’infraction médicale mais non suspendu et, donc, libre de courir, il n’a cessé de nier avoir eu recours à cet antidouleur. Sûr de son fait, il avait fait appel du jugement auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais celui-ci l’avait rejeté en novembre.
Aujourd’hui, Quintana soutient mordicus qu’il a “toujours été un coureur honnête” et que sa place se trouve au sein du peloton. “Je veux continuer à mettre un dossard, à aider une équipe à gagner des courses, assure-t-il. J’ai l’ambition de ne pas m’arrêter là. Une équipe ne doit pas avoir peur de s’engager avec moi car je suis déjà en forme. ” Pour preuve : il s’est classé troisième du championnat de Colombie (qu’il a roulé avec un maillot neutre), le 5 février dernier.

Il se verrait bien retourner chez Movistar
Le coureur de 33 ans a refusé la main tendue par Team Medellin-EPM, une équipe colombienne de troisième division (NdlR : où roule désormais Miguel Angel Lopez), qui lui proposait un contrat. Il rêve toujours du WorldTour et affirme entretenir des contacts avec, au moins, un pensionnaire de l’élite. Il n’écarterait d’ailleurs pas un retour chez Movistar, qu’il avait pourtant quittée en mauvais termes en 2019 après en avoir défendu les intérêts pendant huit ans. “Cela pourrait être une possibilité, a-t-il dit à l’agence de presse EFE. Nous avons connu huit ans de succès. Pourquoi ne pas revenir ? ” Reste que l’effectif de son ancienne équipe affiche déjà complet. Alors ?