Tirreno-Adriatico : Jasper Philipsen débloque le compteur d’Alpecin-Deceuninck
Le sprinter belge a offert à sa formation sa première victoire de la saison.
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Publié le 08-03-2023 à 19h46 - Mis à jour le 08-03-2023 à 22h21
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”Les buts, c’est comme le ketchup : quand ils arrivent, tout vient en même temps…” Si Cristiano Ronaldo restera à jamais le dépositaire d’une formule devenue culte, Jasper Philipsen espère bien en avoir réalisé la traduction cycliste mercredi à Foligno. Vainqueur au sprint de la troisième étape de Tirreno-Adriatico, le sprinter campinois a enfin débloqué le compteur de victoires d’une formation Alpecin-Deceuninck atone jusque-là. Promue à l’échelon WorldTour au sortir d’une saison 2022 qu’elle avait conclue au neuvième rang du classement mondial, la structure des frères Roodhooft n’avait plus connu un début de saison aussi poussif depuis 2017 (1er succès de l’année en mai), lorsque son programme était alors essentiellement articulé autour de la saison de cyclo-cross. Mercredi matin, elle incarnait ainsi la seule équipe de D1 à ne pas encore avoir levé les bras.
”Mais cela ne nous a jamais trop inquiétés car nous savions que ce moment allait arriver, assurait Philipsen. Certaines circonstances expliquaient aussi le phénomène : Mathieu (van der Poel) a seulement ouvert sa saison le week-end dernier sur les Strade Bianche alors que j’ai disputé ma première course de l’année sur le Circuit Het Nieuwsblad.”
Têtes de gondoles d’une formation qui a pris du galon cet hiver, les deux compères ont fait étalage de leur excellente entente dans le dernier kilomètre d’une finale marquée par la tentative de coup de bordure des Jumbo-Visma (avec Wout van Aert en instigateur à 12 bornes du but). Van der Poel s’est ainsi transformé en poisson-pilote de luxe pour le dernier vainqueur de l’étape des Champs-Élysées sur le Tour de France.
"Comment vais-je remercier Mathieu? Je ne sais pas, je lui dois déjà 100 euros..."
”C’est sans doute le meilleur lead out que j’ai jamais eu mais aussi le plus exigeant, s’amusait Philipsen. Mathieu roulait tellement vite que j’ai serré les dents pour rester dans sa roue. Lors du briefing matinal, je lui avais demandé de tenter de prendre le dernier virage aussi vite que possible mais je ne m’imaginais alors pas que ce serait à pareil tempo (rires)… Mathieu était tellement fort ! Lors de notre stage collectif hivernal, nous avions déjà répété plusieurs fois la manœuvre, mais pas à pareille intensité. Comment vais-je renvoyer l’ascenseur à mon équipier ? Je ne sais pas encore, je lui dois déjà 100 euros… Mardi, nous avions fait un petit pari sur la durée de la 2e étape et il avait fait bingo en misant à la minute près sur le temps nécessaire pour avaler les 210 bornes (5 heures et 6 minutes).”
Philipsen-van der Poel : le duo s’assimilera aussi à deux superbes atouts dans la manche d’Alpecin-Deceuninck pour Milan-Sanremo. “Je nous pense extrêmement complémentaires pour le premier monument de la saison, jugeait encore l’Anversois. Que cela arrive groupé, en petit groupe ou que la décision se fasse sur le Poggio, nous pourrons avancer des arguments de poids. ” Et comme la victoire s’apparente au ketchup d’une bouteille…