Van Aert à qui perd gagne sur Tirreno-Adriatico: "Très satisfait de mon feeling"
Même s’il a quitté la Course des Deux Mers sans victoire d’étape, l’Anversois a fait étalage d’une forme intéressante dans la perspective des prochaines classiques pavées.
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Publié le 13-03-2023 à 08h31 - Mis à jour le 13-03-2023 à 11h34
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”La forme de van Aert ? J’ai, cette année, un bien meilleur pressentiment pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix que lors des dernières saisons…” Lâchée en milieu de semaine dans le podcast Wielerclub Wattage de la VRT, la petite phrase de Tom Boonen traduit bien l’impression laissée par le coureur de chez Jumbo-Visma lors d’un Tirreno-Adriatico qu’il avait affirmé aborder “comme une semaine de stage supplémentaire de stage”.
Bien que, pour la première fois depuis le Tour d’Autriche 2018, Wout van Aert a quitté San Benedetto del Tronto dimanche sans avoir enlevé le moindre succès d’étape lors d’une course de ce format sur laquelle il s’alignait, l’Anversois a tout de même rempli la principale mission qu’il s’était assignée au départ de la Course des Deux Mers : continuer d’aiguiser une forme en très léger retard du fait d’un coup d’arrêt (5 jours) imposé par une maladie à la mi-férvier.
Sans doute quelque peu inquiets après la 44e place du double vice-champion du monde de la spécialité dans un chrono inaugural lors duquel il avait demandé à son directeur sportif de le guider pour ne surtout pas prendre le meilleur temps provisoire (afin d’éviter la longue attente sur le 'hot seat') ou par la volontaire discrétion du dernier maillot vert du Tour de France lors du sprint de Follonica qu’il n’avait pas disputé, les fans du sportif préféré des Belges (sondage DH réalisé par iVOX en collaboration avec le COIB) auront été rassurés par la suite de la semaine.
Mercredi, c’est le papa du petit Georges qui a ainsi initié une tentative de coup de bordure à douze kilomètres de l’arrivée pour ensuite terminer 6e d’un sprint lors duquel il avait poursuivi son effort afin de prendre la roue de Jakobsen.
Jeudi, avant son accrochage avec Pidcock, l’Anversois dégageait une impressionnante facilité sur le circuit de Tortoreto où son équipier Roglic se mua en plan B payant. “Si j’avais dû remporter une étape lors de ce Tirreno-Adriatico, cela aurait assurément dû être celle-là”, confiait ce week-end van Aert qui avait soufflé en interne avoir été rassuré par ses sensations lors d’une journée qu’il était persuadé de conclure “dans le coup pour la gagne” sans sa cabriole.
"Je voulais toucher mes limites sur l'étape de samedi"
À la planche pour Roglic vendredi lors de l’étape reine menant à Sarnano Sassotetto, le Campinois aura aussi endossé le rôle de parfaite fusée lanceuse du Slovène samedi sur le Mur d’Osimo (long passage à 16 %). “La meilleure défense est souvent l’attaque et nous voulions dynamiter la finale lors de l’avant-dernière ascension, expliquait van Aert. Avec mon explosivité, j’étais la bonne personne pour ouvrir la course à ce moment. Je voulais toucher mes limites sur une ascension que je compare un peu au Mur de Huy et j’ai été très satisfait de mon feeling.”
Seul coureur de plus de 70 kilos parmi un Top 10 composé presque exclusivement de vrais grimpeurs (Roglic, Mas, Landa, Carthy, Woods, Almeida) lors de cette journée aux allures de baromètre, le coureur d’Herentals aura surtout laissé une impression globale plus convaincante que les van der Poel, Girmay, Alaphilippe ou Pidcock (abandon dimanche après sa 2e chute de la semaine) qu’il retrouvera d’ici peu sur les pavés. Un bon pressentiment ?