Sébastien Grignard reprend à Nokere : “Un scénario à la Robeet fait rêver”
Le fidèle coéquipier de Lotto-Dstny retrouve sa place dans le peloton après sa lourde chute à l’Étoile de Bessèges.
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Publié le 15-03-2023 à 08h32
”C’est simple, tout le monde veut Sébastien dans l’équipe.” C’est par cette phrase que Maxime Monfort avait évoqué le statut de Grignard au sein de l’équipe Lotto-Dstny lors de la présentation de l’équipe belge, avant la saison. Le jeune coureur montois avait directement confirmé son rôle devenu très apprécié dans le collectif de la formation belge sur ses premières courses de la saison. Avec un travail de l’ombre bien mis en lumière à l’avant du peloton. Notamment sur l’Étoile de Bessèges, où il a participé à la victoire d’Arnaud De Lie dans la première étape. Avant de lourdement chuter le lendemain. Et de rater dans la foulée plus d’un mois de compétition.
”Ne pas être sur le week-end d’ouverture, cela a été difficile mentalement, raconte celui qui effectue sa reprise, ce mercredi, à Nokere. C’est pour ce genre de course que je fais tous mes entraînements, que je travaille dur pendant l’hiver. Ce sont les épreuves que j’apprécie. C’était frustrant ! J’avais envie de faire partie de cette solide équipe Lotto-Dstny sur le Nieuwsblad, à Kuurne avec le numéro d’Arnaud (De Lie) ou au Samyn avec le succès de Milan Menten…” Mais il a dû ronger son frein, prendre le temps de soigner ses nombreuses plaies. “J’ai été touché à la tête, mais je n’ai pas souffert de commotion cérébrale”, explique-t-il. “Mais j’avais un genou profondément ouvert, qui a nécessité la pose de points internes et externes. Avec cet arrêt forcé, j’ai perdu pas mal de condition, alors que j’étais bien en forme. Mais dès que j’ai pu recommencer à rouler, cela a été de mieux en mieux. Je rentre d’un stage personnel à Majorque. Je me sens prêt à reprendre à Nokere. Même plus que ça : j’attends cette course avec impatience !”
Sa première échappée chez les pros à Nokere
Pour protéger ses leaders, les placer et contrôler les échappés. Ou s’échapper lui-même. “Il y a deux ans, lors de ma première saison chez les pros, j’avais vécu ma première échappée”, se rappelle-t-il. “C’est un bon souvenir, on avait été très loin. J’étais dans le groupe de Ludovic Robeet, qui a finalement réussi à s’imposer en solitaire. Avec le recul, avec deux ans de plus, plus de caisse et plus d’expérience, je me dis que si un tel scénario se reproduit, je pourrais aller plus loin. Une échappée qui va au bout, c’est un scénario rêvé pour un coureur comme moi ou comme Robeet : il ne faut pas louper ce genre d’occasion.”
Il sera donc à l’affût. Avec l’envie aussi de montrer à son équipe qu’il est à niveau. Et prêt pour le gros programme de Flandriennes dans le viseur, avec Denain le lendemain et, si tout se déroule bien, l’E3, Waregem avec l’espoir de disputer le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.