La chronique de Mathieu Istace : “À quand une uniformité du règlement dans le cyclisme ?”
D’une course à l’autre, on peut s’attendre à tout.
- Publié le 29-08-2023 à 16h22
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L’été a été intense à tous points de vue dans le milieu du vélo. Malheureusement, ces dernières heures, les polémiques ont été nombreuses concernant l’aspect organisationnel des courses. Commençons par ce qui s’est produit samedi soir à la Vuelta. Les images des coureurs de la Soudal Quick-Step franchissant la ligne d’arrivée dans l’obscurité ont fait le tour du monde et le cri de colère de Remco Evenepoel est d’ailleurs tout à fait légitime.
Adam Hansen, le président de la CPA (le syndicat des coureurs), a d’ores et déjà annoncé que des mesures allaient être prises concernant les heures de départ sur les grands tours afin d’améliorer les conditions de travail des coureurs. Une des pistes envisagée avec Michael Rogers, le responsable de l’innovation de l’UCI, est de faire en sorte que les heures de départ d’une étape ne puissent pas être plus tardives que les heures d’arrivée des jours suivants. Le but est de conserver au moins 24 heures entre les deux arrivées et de respecter un certain temps de récupération pour les coureurs.
Autre situation dérangeante et qui doit être réglée assez rapidement : le manque d’uniformité dans les prises de décisions. D’une course à l’autre, on peut s’attendre à tout. Dimanche, en Catalogne, face aux conditions climatiques désastreuses, les temps pour le classement général ont été arrêtés à 9 kilomètres de l’arrivée initialement prévue, tout en laissant les bonifications. Là où sur le Renewi Tour, suite aux protestations des coureurs, les temps ont été figés à 5 kilomètres de l’arrivée, sans laisser place aux bonifications. Tout cela fait désordre et manque cruellement de clarté, qui plus est sur des courses du niveau World Tour.
Il est urgent qu’un consensus ait lieu pour éviter les mauvaises interprétations et surtout pour que les choses soient claires pour les organisateurs et les coureurs. Car sans coureurs… il n’y a pas de course mais l’inverse est aussi vrai. Ne l’oublions pas.
