Van der Poel tête d’affiche du GP de Wallonie : “Ses plus grands objectifs et sa meilleure forme sont derrière lui, mais avec lui…”
Le champion du monde revient à la Citadelle de Namur, où il s’était imposé il y a douze mois.
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- Publié le 13-09-2023 à 10h02
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Mathieu van der Poel et la Citadelle de Namur, c’est une longue et belle histoire d’amour. Elle a débuté il y a longtemps, avec la manche de la Coupe du monde de cyclo-cross organisée sur le site historique de la capitale wallonne. Le “Néerlandais volant” s’y était imposé une première fois en 2011, chez les juniors. Avant d’y échouer deux fois chez les espoirs (à chaque fois derrière un certain Wout van Aert) pour ensuite devenir le large recordman de l’épreuve chez les élites, avec cinq succès (en 2015, 2016, 2018, 2019 et 2020). Avec des souvenirs toujours très forts pour le vainqueur, cette année, de Milan-Sanremo, de Paris-Roubaix et du Championnat du monde, qui y retrouvait régulièrement son grand-père, Raymond Poulidor : l’ancien coureur français aimait y venir encourager son “champion” de petit-fils mais aussi David, le frère de Mathieu.
Si van der Poel n’avait pas participé en 2022 au cyclo-cross de Namur, qui servait de cadre au Championnat d’Europe de la discipline, il s’était imposé en puissance, il y a douze mois, à la Citadelle de Namur, sur la route, à l’arrivée du Grand Prix de Wallonie, auquel il participait pour la première fois. Sans trembler, il avait dominé Biniam Girmay dans un sprint à bout de souffle.
Il sera à nouveau au départ, ce mercredi, de la course wallonne. Mais dans quel état de forme est-il ? Depuis sa victoire au Championnat du monde, à Glasgow, il a repris de manière assez discrète, avec une 74e place à la Bretagne Classic Ouest France et une 88e position, dimanche, au Grand Prix de Fourmies.
"L'an passé, le GP de Wallonie était sa dernière course de préparation avant le Mondial"
”Mathieu sera au départ du Grand Prix de Wallonie dans une attitude différente de celle de l’an passé, quand il s’était imposé à la Citadelle de Namur, nous répond Christoph Roodhooft, le directeur sportif de son équipe Alpecin-Deceuninck. Il y a douze mois, cette épreuve était sa dernière course de sa préparation avant le Championnat du monde en Australie.”
Pour lequel, on s’en souvient, il avait vécu un cauchemar la veille de l’épreuve, avec cette altercation avec deux adolescentes dans son hôtel et une grande partie de la nuit passée au… poste de police. Depuis, il a pris une revanche magistrale sur l’épreuve au maillot arc-en-ciel en remportant à la fois, en février, le Championnat du monde de cyclo-cross, chez lui, aux Pays-Bas, au bout d’un seul intense mais maîtrisé face à van Aert, mais aussi en gagnant, avec une détermination impressionnante, le Championnat du monde sur route, en août, en solitaire, en Écosse, à nouveau devant son rival belge.
”Cette année, ses plus grands objectifs et sa meilleure forme sont derrière lui, ajoute Christoph Roodhooft, très satisfait du rendement de son coureur. Mais il a bien évidemment très envie de montrer son maillot arc-en-ciel. D’autant plus que le parcours de ce Grand Prix de Wallonie lui convient bien. Et on sait que Mathieu ne roule jamais de manière anonyme. Avec ce maillot arc-en-ciel ou sans… Il ne va pas commencer à le faire maintenant… Il s’est d’ailleurs montré dimanche, au Grand Prix de Fourmies, même si un sprint massif pouvait difficile y être évité. Il est difficile d’estimer si sa forme est actuellement suffisante pour gagner à la Citadelle de Namur. Mais il n’y a pas que lui dans notre équipe Alpecin-Deceuninck. Nous sommes au départ avec une équipe solide. Dries De Bondt est en forme (NdlR : il a remporté cette semaine la kermesse d’Izegem en battant au sprint Florian Sénéchal), Sören Kragh Andersen est là et Axel Laurance, le prometteur champion du monde des espoirs, est également au départ.”
Le Français, dans la foulée de son sacre mondial à Glasgow chez les moins de 23 ans, avait directement confirmé en terminant troisième du Grand Prix Jef Scherens, à Louvain, dans la bonne échappée avec Arnaud De Lie. “Avec cette équipe, nous serons au départ à Aywaille avec ambition”, termine Christoph Roodhooft. “La pression ne doit pas toujours reposer uniquement sur les épaules de Mathieu.”
La tradition d’un parcours pour costauds
L’épreuve promet à nouveau d’être explosive avec son parcours corsé. “Nous proposons un parcours tout à fait classique pour le Grand Prix de Wallonie, avec une phase finale identique aux précédentes éditions avec l’enchaînement du Tienne-aux-Pierres et de la montée de la Citadelle de Namur, détaille l’organisateur Christophe Brandt, très heureux d’avoir un départ un plateau de premier choix. La seule différence de cette édition est que le départ à Aywaille nous permet de faire un crochet par la province du Luxembourg. La première partie de course propose un beau terrain d’expression aux baroudeurs. La finale doit faire l’affaire des puncheurs. L’enchaînement Tienne-aux-Pierres – Citadelle de Namur, après 200 kilomètres de course, s’adresse aux costauds. C’est la tradition.”
Et costaud, van der Poel l’est certainement !