De Lie impressionne de plus en plus : “Tout sauf facile”
L’Etoile de Bessèges subit la loi du coureur wallon, encore vainqueur ce vendredi.
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Publié le 03-02-2023 à 20h43 - Mis à jour le 03-02-2023 à 20h44
Au lendemain d’une étape marquée par les chutes et une neutralisation qui aura frustré ceux qui avaient déclenché la bagarre de loin, les grandes manœuvres ont cette fois attendu le dernier tour de circuit autour de Bessèges pour être déclenchées.
Jusque-là, Lotto-Dstny avait vécu un début d’étape tranquille, laissant d’autres formations assurer la poursuite derrière les échappés. Il faut dire que Grignard (touché et recousu en divers endroits) et Beullens (genou) avaient abandonné avant le départ, ce qui déforçait la formation belge. Mais cela s’est corsé dans les deux dernières difficultés du jour, sous l’impulsion de plusieurs favoris pour le classement final qui mettaient le feu aux poudres. Parmi eux : Thibaut Pinot, Neilson Powless, Mattias Skjelmose ou Dylan Teuns.
”J’ai basculé au sommet de la dernière bosse en dernière position du groupe de tête, raconte De Lie, qui a beaucoup souffert pour s’accrocher. La descente était technique et le groupe s’est cassé en plusieurs morceaux. Heureusement, la collaboration n’était pas optimale entre les huit premiers et tout s’est regroupé dans les derniers kilomètres.”
”L’attaque est la meilleure défense”
Pour autant, la course n’était pas gagnée pour le taureau de Lescheret qui se retrouvait sans équipiers. Ceux-ci avaient déjà beaucoup donné pour le placer en bonne position au pied des dernières difficultés.
Flanqué d’une énorme pancarte dans ce groupe de trente coureurs, De Lie répondait lui-même à une attaque du Danois Anders Halland Johannessen à 1,5 kilomètre de l’arrivée. Après une brève hésitation, il relayait même son compagnon d’échappée mais n’insistait pas, voyant que l’écart n’était pas suffisant. “L’attaque est la meilleure défense, n’est-ce pas ? Après cet effort, j’ai pu récupérer suffisamment pour faire un long sprint, comme je les aime.” Et s’imposer facilement devant Valentin Ferron et Samuel Watson, puisque Mads Pedersen, le seul qui est capable de rivaliser avec sa pointe de vitesse sur la course française, s’est contenté d’une 104e place à plus de dix minutes de ce groupe.
”C’est fantastique de conclure à nouveau un excellent travail d’équipe. À première vue, cette victoire peut sembler facile mais c’était tout sauf ça”, savourait celui qui vient de prouver une nouvelle fois que les nombreux efforts réalisés en course n’ont que peu d’impact sur sa faculté à développer beaucoup de puissance dans un sprint final. Raison pour laquelle il est de plus en plus souvent décrit comme un véritable coureur de classiques plutôt qu’un simple sprinteur.
Auréolé d’un bilan de trois victoires sur quatre possibles en 2023, Arnaud De Lie doit maintenant se préparer à rentrer dans le rang. L’arrivée au sommet du Mont Bouquet (4,6 km à 9 %), ce samedi, puis le contre-la-montre d’Alès, dimanche, devraient mettre en lumière les grimpeurs et les rouleurs. “Le Mont Bouquet est vraiment une ascension difficile, je n’attends pas de miracle. Mais on va faire tout ce qu’on peut pour défendre le maillot de leader”, a-t-il promis.