Le Polonais a remporté l’Amstel Gold Race après que Cosnefroy ai été annoncé vainqueur dans un premier temps.
Serait-ce les effluves d’une pils qui recoulait pour la première fois à flot sur les hauteurs de Valkenburg depuis le début de la pandémie ou la volonté trop enthousiaste de couper court à un suspense qui transforme les secondes en minutes ? Les joues bien plus rougies par la gêne du vaudeville qu’il venait d’écrire plutôt que par les quelconques effets de la boisson sponsor de l’épreuve, Armand van Mulken se confondait en excuses à l’arrière du podium protocolaire. Préposé au classement de l’Amstel Gold Race, le commissaire de la fédération néerlandaise a vécu dimanche après midi ce que tous ses pairs redoutent le plus au monde : l’annonce d’un mauvais vainqueur.
Durant 84 secondes, au bout d’un sprint à deux extrêmement serré avec Michal Kwiatkoski, Benoît Cosnefroy a en effet exulté sous l’effet de ce qu’il pensait être la plus grande victoire de sa carrière. Avant que l’implacable vérité de la photo finish ne bouleverse totalement le verdict et fasse passer le Normand du grenier à la cave pendant que le coureur de chez Ineos avalait les mêmes escaliers quatre à quatre dans le sens inverse.