L’âpreté du terrain et l’exigence de la lutte ne constituent pas le terreau le plus fertile à une réelle rencontre. Mâchoire carnassière, regard conquérant et carrure de colosse : les spécialistes des classiques flandriennes ne laissent pas deviner grand-chose de leur côté pile une fois sur les pavés. Vainqueur de la dernière édition du Circuit Het Nieuwsblad, Jasper Stuyven (28 ans) a accepté de lever le voile sur celui qu’il est une fois descendu de sa machine.
1 Des parents présents mais pas oppressants. "Les gens qui ne baignent pas dans le milieu du cyclisme ne mesurent pas toujours bien à quel point des parents présents et bienveillants sont importants dans le développement d’un jeune coureur. Ce sport est extrêmement exigeant pour toute la famille dans le sens où les week-ends de courses sont parfois exclusivement articulés autour des épreuves. On se lève tôt le samedi et/ou le dimanche pour faire une route parfois longue jusqu’au lieu de la course, de laquelle on rentre tard… Mon papa, Mathieu, et ma maman, Kathleen, m’y ont toujours accompagné, comme pour les entraînements, même si le cyclisme n’était, alors, pas encore une affaire familiale. Papa faisait un peu de VTT, mais sans plus. J’ai pleinement conscience de tout ce qu’ils m’ont donné. Aujourd’hui encore, dès qu’ils en ont la possibilité, ils tentent de combiner un déplacement sur une épreuve à laquelle je participe avec un city-trip, comme lors du Tour d’Algarve ou en marge de Tirreno-Adriatico par exemple. C’est très agréable car, depuis que je me suis installé à Monaco (NdlR : il y a un peu plus d’un an maintenant), nous nous voyons fatalement moins. Ces moments sont donc l’occasion de passer d’agréables instants ensemble car ils choisissent souvent des épreuves sur lesquelles je peux leur consacrer plus de temps que lors des classiques par exemple."