Schleck peut avoir des regrets
Publié le 26-07-2010 à 06h49 - Mis à jour le 26-07-2010 à 11h13
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Alberto Contador était sans doute plus vulnérable qu’il ne l’a montré
Chattez ce mardi à 13 heures avec notre expert, Philippe Van Holle sur Le Tour 2010
PARIS Juste avant de prendre le départ de la dernière étape, Andy Schleck confiait qu’il se présentait sur la ligne de Longjumeau avec des sentiments mitigés. “Le Tour se termine et cela me rend à la fois heureux et triste, car c’est la fin d’une belle aventure.”
Une aventure qui aurait peut-être pu se terminer autrement s’il s’était montré moins attentiste. Même Riis, parfois, aurait voulu que son leader attaque de plus loin, ce qu’il ne fit qu’au Tourmalet, en vain...
“J’ai toujours dit que j’avais progressé mais vaincre Contador n’est pas facile, confie-t-il. J’ai tout essayé, je ne pouvais pas le battre. J’ai gagné deux étapes, je suis content. Je reviendrai l’an prochain pour gagner. Alberto n’est pas imbattable.”
Nous retiendrons pourtant ses mots, juste avant la deuxième journée de repos à Pau, lorsqu’il disait que, jusque-là, il n’avait pas tout donné. Il le fit certes ensuite, au Tourmalet et lors du contre-la-montre de Pauillac, mais, malheureusement pour le Luxembourgeois, cela ne suffit pas à combler l’écart par rapport à celui qu’on peut, depuis hier soir, appeler le triple vainqueur de la Grande Boucle.
Tout comme Contador la veille, Schleck ne désirait pas revenir sur les fameuses 39 secondes perdues sur l’Espagnol au Port de Balès, lorsque le coureur Astana avait attaqué après l’incident mécanique d’Andy. Trente-neuf secondes, c’est quand même l’écart final à Paris, entre les deux hommes !
“Dans le Tour, c’est le résultat final qui compte. Contador m’a battu de 39 secondes. Au fond, c’est bien, sinon il y aurait deux maillots jaunes sur les Champs”, disait le Luxembourgeois avec l’humour qui le caractérise et qui lui permet de tout relativiser. Même de perdre le Tour pour un peu plus d’une demi-minute...
Après quelques minutes de réflexion, Andy ne peut s’empêcher de repenser à son grand frère tombé sur les pavés d’Arenberg sans pouvoir se relever vu sa triple fracture de la clavicule. “Si Frank avait été là, on aurait eu un jeu différent.” Un jeu dit-il très justement. Tout cela reste un jeu, pour grands enfants. Mais il a quand même raison: avec Frank, tout aurait été différent...
© La Dernière Heure 2010