Mathieu van der Poel évoque Raymond Poulidor: “Mon papy, c’était mon héros à moi…”
Lors de la présentation des équipes de jeudi, le Néerlandais a déjà pu mesurer le degré de sa popularité en France.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/edcc3ae5-5682-4eb5-ba4b-cdd4f398043c.png)
Publié le 25-06-2021 à 20h14 - Mis à jour le 26-06-2021 à 13h15
:focal(2121x1422.5:2131x1412.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/URODNUMJ4BDEBE4LFEOXE7RNMA.jpg)
S’il semble désormais très tendance pour les équipes engagées de revisiter leur garde-robe à l’approche du Tour de France, l’initiative de l’équipe Alpecin-Fenix a suscité bien davantage d’enthousiasme que celles de ses consœurs. Comme pour affirmer un peu plus fort encore le lien qui unit Mathieu Van der Poel à son grand-père Raymond Poulidor, c’est dans un maillot inspiré de l’époque Mercier que les coureurs de la formation belge se sont présentés au public breton jeudi soir sous le slogan "Merci Poupou !".
Un hommage que le Néerlandais a prolongé dans son discours. "Mon Papy, c’était mon idole à moi, soufflait ainsi le vainqueur du Tour des Flandres 2020. La période de Noël était toujours spéciale à la maison car c’est à cette époque-là qu’il nous rendait traditionnellement visite. Je connais évidemment son histoire avec le Tour, une épreuve qu’il a souvent (NdlR : trois fois) terminé à la seconde place. Son palmarès est riche de bien d’autres lignes, mais ce n’est pas une honte d’être célèbre pour cela je crois. Il ne cessait de me répéter que je possédais plus de talent que lui mais je n’en suis pas persuadé … (rires) Il se gardait aussi de m’assommer de conseils car il considérait que nos époques étaient trop différentes, que le cyclisme avait trop évolué que pour qu’il puisse m’aiguiller. Endosser le maillot jaune dans les prochains jours me procurerait-il un sentiment particulier ? Oui, forcément, on parle de l’un des maillots les plus iconiques du vélo. Mais ce qui aurait été vraiment spécial, c’eut été que Papy soit là pour voir cela…"
Dans un autre symbole fort, le hasard des désignations d’hôtels a voulu que l’équipe Alpecin-Fenix se retrouve logée dans la côte de Fosse aux Loups (3 km à 5,7 % avec un passage à 14 % dans les premiers hectomètres), la difficulté au sommet de laquelle sera jugée l’arrivée de la première étape de ce samedi.
"Nous sommes allés repérer les derniers kilomètres, continue Van der Poel. Nous savons que nous jouerons gros lors des deux premières étapes de ce Tour. Samedi, de très nombreux scénarios sont envisageables sur un final bien plus difficile qu’il n’y paraît. Les derniers kilomètres qui nous amèneront dans Landerneau seront avalés à toute vitesse et le placement aura un rôle très important. La nervosité risque d’être assez semblable à celle de mise sur les grandes classiques de la campagne du nord. On parle beaucoup d’Alaphilippe et de Van Aert, mais je vous assure que la liste de mes rivaux ne s’arrête pas à ces deux noms. Les grimpeurs pourraient être des acteurs majeurs sur une difficulté qui fait tout de même trois kilomètres. C’est long !"
Un final dans lequel le coureur de chez Alpecin pourrait être porté par le public. "J’ai été touché par les encouragements du public lors de la présentation des équipes de jeudi. C’est un petit peu comme si j’avais hérité d’une partie de la popularité de mon Papy … (rires) Ai-je prévu de quitter le Tour avant son terme pour me préparer au mieux pour l’épreuve VTT des JO ? Non, ce n’est pas programmé, nous évaluerons la situation au jour le jour. Mais j’ai hâte de découvrir la montagne en course et son ambiance."