Le sprint du Britannique fut le seul piment d'une journée bien terne
envoyé spécial en France Philippe Van Holle
ISSOUDUN On a vécu une journée bien monotone, hier, entre Limoges et Issoudun. La grève, à peine perlée, décrétée par le peloton quasi entier, en est incontestablement la raison.
Les organisateurs du Tour voulaient démontrer que la course est bien plus excitante quand les coureurs ne sont pas pilotés par leur voiture et les acteurs de ce Tour se sont attachés, avec une mauvaise volonté évidente, à démontrer le contraire.
Lorsque Vaugrenard a lancé son attaque, en début d'étape, le peloton l'a sifflé, raillé, puisque, apparemment, il aurait voulu que tout le monde soit solidaire et que l'étape se dispute en groupe, à un rythme soutenu certes - l'étape a été bouclée à 40,702 km/h - mais sans bagarre. Comme punition, les attaquants récalcitrants n'auront jamais pu prendre le large, de sorte que ces empêcheurs de tourner en rond, ou en peloton, ne puissent jamais envisager de jouer la victoire d'étape.
"Oh ! c'est juste parce que j'aime la couleur et que je ferai tout pour avoir le maillot qui leur est assorti", disait Cavendish en descendant du podium. "J'ai repris cinq points à Hushovd, qui termine derrière moi. C'est déjà ça. Mais il reste encore quelques belles étapes à gagner. Je dirais entre deux et quatre d'ici à Paris, mais bon, deux, ça me paraît plus réaliste." La faim, dit-on, vient en mangeant et Cavendish est un gros mangeur !
© La Dernière Heure 2009