La vie sans Eden est plus triste
L’absence de notre superstar (et de Lukaku, ménagé) s’est fait sentir, même contre la (vaillante) lanterne rouge mondiale.
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Publié le 07-09-2019 à 06h49 - Mis à jour le 07-09-2019 à 14h28
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L’absence de notre superstar (et de Lukaku, ménagé) s’est fait sentir, même contre la (vaillante) lanterne rouge mondiale. Commençons par des excuses. On les adresse à Simone Benedettini, le gardien de Saint-Marin. Quand on a appris que l’habituel titulaire était blessé et que c’est son cousin, un chauffeur de bus, qui le remplacerait et jouerait ses premières minutes pour son pays, on a souri en ajoutant quelques buts à notre pronostic.
Grosse erreur : Benedettini est chauffeur de bus le jour et sauveur de but la nuit. Face à des Diables mous mais quand même largement supérieurs à la lanterne rouge du classement Fifa, le portier du FC San Marino a longtemps retardé l’inévitable échéance. Il aura fallu un penalty qu’il n’était pas loin de toucher en fin de première période.
Profitons-en pour aussi saluer la dizaine d’ultras saint-marinais qui a tenté d’animer sa tribune (il y en avait une pour les locaux, une autre en face pour les 750 Belges et des arbres derrière les buts). Ils ont fêté chaque duel gagné et ils ont amusé tout le monde avec leur chant "Catenaccio, catenaccio, ouh".
Passons aux Diables maintenant. C’est moins rigolo, disons-le tout de suite. Roberto Martinez avait choisi ce match contre des amateurs pour tester son attaque bis. Hazard à Madrid, Lukaku et Mertens sur le banc, Batshuayi, Origi et Januzaj recevaient leur chance de titiller la hiérarchie en ce début de saison qui mènera à l’Euro 2020.
Ce ne fut pas une réussite. Batshuayi a marqué deux fois mais c’était trop souvent brouillon et individualiste. Il a voulu trop bien faire. Au moins, lui était motivé. Januzaj et Origi ne donnaient pas la même impression…
Le seul habituel remplaçant qui a marqué des points à Serravalle, c’est Chadli. Sept minutes après sa montée au jeu, il avait donné un assist (à Mertens) et marqué un but. Son temps de jeu à Anderlecht semble lui faire du bien, même si ça demandera confirmation face une véritable opposition.
Ce match, malgré le score, a renforcé l’idée que la vie sans Eden serait compliquée pour ces Diables. Surtout quand De Bruyne n’a pas le pied droit bien réglé comme vendredi et que Lukaku n’est pas là.
On ne peut probablement pas juger dans un tel match mais l’idée est quand même là, dans un coin de la tête.
Lundi à Glasgow, les Diables auront l’occasion de prouver le contraire. Ce sera sans doute avec Lukaku et Mertens au coup d’envoi. Et pas sûr que Januzaj soit encore choisi pour occuper le rôle d’Hazard. Chadli pourrait le suppléer. Sans sortir du banc, Vanaken a vu ses chances augmenter. À moins que Raman ou Verschaeren ne créent la surprise dès leur premier rassemblement.
Lukaku: deux ans sans (vrai) banc
Romelu Lukaku sur le banc ? C’est devenu très rare ces dernières années en équipe nationale. La dernière fois, c’était à la Coupe du monde pour le match quasi amical contre l’Angleterre, celui que tout le monde espérait perdre. Les Diables avaient joué avec une équipe B ce jour-là. Pour trouver trace de Lukaku réserviste dans un match officiel (et à enjeu), il faut remonter au 10 octobre 2017, à quasiment deux ans. C’était contre Chypre (4-0). Michy Batshuayi lui avait aussi été préféré. Lukaku était monté au jeu et avait marqué. Si Batshuayi a accumulé pas mal de temps de jeu dans son rôle de doublure depuis lors, Divock Origi a fêté sa première titularisation avec les Diables depuis… trois ans. C’était lors du tout premier match de Roberto Martinez, un amical contre l’Espagne (0-2)