Les Diables veulent leur revanche face à l’Angleterre: “On n’a pas digéré la défaite à Wembley”
Les Diables veulent absolument gagner ce duel contre leurs amis anglais. Plus pour le prestige que pour se qualifier au Final 4.
Publié le 14-11-2020 à 07h47 - Mis à jour le 15-11-2020 à 16h41
:focal(1734.5x1082.5:1744.5x1072.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/MK3ZSESKT5DZZHCPBDQUKBCHBM.jpg)
Hormis Eden Hazard et Timothy Castagne, les Diables rouges semblent être au grand complet pour le choc contre l’Angleterre de ce dimanche soir. Certes, Romelu Lukaku ne s’est pas entraîné avec le groupe, mais il a effectué quelques accélérations en compagnie d’un préparateur physique sur un terrain annexe. C’est de bon augure.
Et quand les Diables sont (quasiment) tous présents, on peut s’attendre à du spectacle. Surtout quand l’adversaire se nomme l’Angleterre, auteur d’un hold-up (2-1) lors du match aller, à Wembley. "On n’a pas oublié ce match", sourit Dries Mertens, un des absents lors de ce match-là. "On se sent encore mal de l’avoir perdu. On a beaucoup parlé de cette défaite. On ne l’a pas digérée et on veut donc absolument gagner."
L’enjeu de cette rencontre est double. Tout d’abord, une victoire permettrait à la Belgique de se rapprocher de la phase finale de la Nations League : le fameux Final Four, qui se jouera en principe en octobre 2021 (il faudra probablement encore battre le Danemark ce mercredi). "On dit souvent que la Nations League n’est pas comparable à un Mondial à un Euro, mais le coach veut tout gagner", confie Mertens.
Ensuite, vu que ce Belgique - Angleterre sera synonyme de 50e match à la tête des Belges pour Roberto Martinez, le sélectionneur fédéral mérite une belle récompense de la part de ses joueurs. Mais les Diables ont une source de motivation supplémentaire, peut-être encore plus précieuse à leurs yeux : le prestige de gagner ce duel.
Le sourire de Youri Tielemans à la conférence de presse en disait long sur les moqueries qui ont fusé dans le vestiaire de Leicester après le revers du mois dernier. "Beaucoup de Diables connaissent des joueurs anglais et personne n’a envie de se faire chambrer", confirmait le milieu des Foxes. "À Leicester, Vardy fait pas mal de blagues mais il y en a qui font encore pire."
Toutefois, le respect qu’affichent les Three Lions pour la Belgique, première nation au classement Fifa, demeure énorme. "Quand les Anglais du groupe récitent le nom de stars de notre équipe, tu sens qu’ils ont l’eau à la bouche", explique Tielemans.
En première mi-temps du match aller, il n’y avait d’ailleurs pas photo entre les deux équipes. "On doit retenir ces 45 premières minutes à Wembley. On avait tout sous contrôle, mis à part ce penalty. On a arrêté de jouer en deuxième période mais on sait de quoi on est capables", poursuit le milieu de terrain de Leicester.
Absent lors des quatre derniers matchs, Dries Mertens reste, quant à lui, sur 12 victoires consécutives en équipe nationale. "Je sens que notre équipe a envie de gagner. Cela s’est d’ailleurs vu en amical contre la Suisse, que je ne trouvais pas inutile du tout. Quand on était menés, on a voulu redresser la barre."
Un best-of des remarques les plus drôles de Dries…
Quand Dries Mertens est de bonne humeur à une conférence de presse, il multiplie les remarques marrantes. C’était le cas hier soir.
Sur le fait qu’il ait coiffé Jan Vertonghen : "Les coiffeurs ne peuvent pas encore travailler, donc on cherche des solutions. J’espère que vous ne zoomez pas trop sur la coupe de Jan… J’ai appris beaucoup de choses dans ma vie. J’ai fait de mon mieux."
Sur les tests Covid : "On a mal au nez après tous les tests, mais on s’y habitue. Mettons notre masque hors du terrain et amusons-nous sur le terrain."
Sur les 21 buts de Batshuayi : "Il m’a dépassé ? Je ne le savais même pas. Michy est différent que moi. Moi, il me faut dix occasions pour en mettre deux au fond. Lui, il lui en faut deux. Et moi, je ne suis pas content comme lui quand je marque deux fois après avoir mal joué. Je ne suis pas un vrai attaquant."
Sur le match qui se joue à Louvain : "C’est ma ville, j’ai acheté une maison à 500 mètres du stade. Je pourrais donc remplir le stade à moi tout seul. Mais je n’ai joué ici que de mes 9 à 11 ans, puis je suis parti à Anderlecht. Mon frère a joué en équipe première à Louvain, puis il a tout misé sur ses études."
Sur le fait qu’il n’ait pas joué en Premier League : "Je suis très heureux d’avoir prolongé à Naples. Surtout quand je viens à Tubize, où il y a toujours un vent glacial."
Tielemans va plus vite que le recordman chez les Diables
Dites 33 ! Pas de visite chez le médecin pour Youri Tielemans mais une 33e cape qui se profile ce dimanche contre l’Angleterre. Déjà, à seulement 23 ans. Jan Vertonghen, le recordman absolu de capes chez nous, avait un an de plus à sa 33e cape.
Une des manières de démontrer que le milieu de Leicester est devenu un cadre de l’équipe nationale. On aurait aussi pu choisir sa montée au jeu mercredi contre la Suisse où il a donné de la voix et du tempo. "J’ai beaucoup crié, j’ai peut-être même fait peur à l’adversaire", sourit-il. "Vu ma position, j’ai toujours beaucoup communiqué sur le terrain. Là, je devais encore plus me faire entendre vu qu’on était menés. C’est chouette d’avoir pu aider à retourner la situation."
Même s’il n’est pas beaucoup plus âgé que certains nouveaux venus chez les Diables (il n’a, par exemple, que quatre mois de plus que Dodi Lukebakio), Tielemans admet avoir déjà franchi plusieurs marches dans la hiérarchie du vestiaire. "Je ne dirais pas que je suis un ancien mais je fais partie intégrante du groupe. Je me sens plus proche de mes équipiers que dans le passé."
Dimanche, l’ancien Anderlechtois devrait former la paire centrale avec Axel Witsel, un joueur qui avait fêté sa 33e cape pile au même âge. C’était en 2012 lors d’un succès 0-3 en Serbie, Tielemans avait 15 ans à l’époque.