La chronique de Thomas Chatelle : Tedesco avec Vercauteren comme garant de la transition
Le nouveau sélectionneur ne doit pas retomber dans le même piège que Martinez.
Publié le 18-03-2023 à 20h06
:focal(1757.5x1047.5:1767.5x1037.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/V2IY3HH64RHHZDFZUNPIWFCLLY.jpg)
Tedesco vient d’annoncer sa première sélection en tant que coach de notre équipe nationale et au-delà des noms ou des surprises, c’est la manière avec laquelle il va gérer cette fameuse transition tant attendue chez nos Diables qui sera décisive pour la réussite de son mandat !
Car c’est bien sur cette transition de générations que Roberto Martinez a butée lors de ses derniers mois de sélectionneur des Diables rouges. Incapable de se détacher des grands moments vécus avec toute une génération, le Catalan s’est pris les pieds dans le tapis (rouge) du passage de témoin entre certains anciens usés et d’autres jeunes ambitieux. Il n’est d’ailleurs pas le premier. Assurer la continuité d’une équipe en fin de cycle est en effet l’une des choses les plus compliquées à gérer en tant que coach. Et sans le soutien et l’anticipation d’une direction sportive, la tâche est vouée à l’échec. Deux exemples opposés me viennent à l’esprit. Cela tombe bien, il s’agit des deux adversaires du match de Ligue des champions que je viens de commenter cette semaine : Real Madrid – Liverpool.
Le Real Madrid y arrive mieux que Liverpool
Voilà donc ces deux derniers finalistes de la Ligue des champions en pleine mutation entre une génération qui a tout gagné avec son club et une autre qui a débarqué plus ou moins récemment. Et dans ce domaine, le Real a une guerre d’avance sur le club anglais. Mis à part la différence de qualité des recrues, c’est principalement l’anticipation des dirigeants madrilènes qui fait la différence aujourd’hui entre ces deux monstres du football européen. Vinicius et Rodrygo sont par exemple déjà là depuis plusieurs saisons. Tout comme Camavinga et Tchouaméni ont été attirés récemment pour préparer l’après Kroos-Modric.
Mais, comme déjà évoqué, reste encore au coach à assurer un équilibre entre l’expérience des anciens et l’ambition des nouveaux, sans passe-droit pour les uns ou méfiance pour les autres. Et c’est exactement le piège dans lequel est tombé Martinez lors de la Coupe du monde au Qatar. Heureusement, Tedesco dispose d’un atout dans sa poche : Franky Vercauteren. À condition bien sûr de l’utiliser à bon escient et de se laisser guider quand il le faudra. De cette alchimie dépendra sans doute aussi la réussite du chantier de transition qui attend le duo. Franky a en tout cas toutes les clés pour en être le garant.