La chronique de Christophe Franken : Witsel a compris, Hazard a souri
Comment Axel-l’oublié et Eden-le-retraité ont-ils réagi en regardant les Diables sans eux ? On peut avoir une petite idée.
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Publié le 26-03-2023 à 10h45 - Mis à jour le 26-03-2023 à 14h23
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Vous aussi, vous avez imaginé Axel Witsel et Eden Hazard devant leur poste de télé à Madrid vendredi soir, pendant la première de Domenico Tedesco en Suède ? 256 caps dans un divan à regarder leurs potes et quelques gamins trois mois après la Coupe du monde.
Peut-être ont-ils zappé le match pour se protéger. Peut-être ont-ils jeté un œil par curiosité. Un peu comme quand on est tenté d’aller voir la story Instagram de son ex. On a envie de penser qu’ils ont regardé. Pour des raisons différentes.
Witsel (34 ans) n’a, officiellement, pas été repris parce qu’il ne jouait pas assez à l’Atlético Madrid, ce qui l’avait provisoirement fait reculer de quelques rangs dans la hiérarchie d’un secteur très concurrentiel chez les Diables. Tedesco lui a laissé la porte ouverte, en évoquant déjà le rassemblement du mois de juin.
Mais s’il a vu le succès de Stockholm, Witsel a sans doute compris. Compris que sa page en équipe nationale avait été tournée par quelqu’un d’autre que lui. Pour de bon. Amadou Onana a prouvé qu’il était capable de jouer en sentinelle. Avec moins d’assurance dans ses passes, mais plus d’impact physique. Orel Mangala est plutôt bien monté au jeu. Et Roméo Lavia est encore là. Sans parler des autres qui piaffent.
Witsel va-t-il bientôt imiter Hazard ?
Witsel est un garçon posé et intelligent. Il n’a pas réagi brutalement à sa non-sélection. Il s’est tu, en attendant de voir. Mais il a vu et il ne serait pas surprenant que sa retraite internationale soit annoncée dans les semaines qui viennent. Avec un goût d’inachevé, lui qui avait déjà postulé pour l’Euro 2024 avant même le Mondial au Qatar.
Quelques kilomètres plus loin, dans un autre quartier huppé de Madrid, Hazard s’est probablement confortablement installé dans son sofa. Et il a vu que le nouveau sélectionneur s’agitait sans cesse au bord du terrain pour organiser le pressing. Il fallait pouvoir avaler les kilomètres à la Friends Arena.
L’ex-capitaine se serait sans doute bien vu dans le rôle de Dodi Lukebakio, quand l’équipe cherchait à l’isoler pour lui offrir des “un contre un” dévastateurs pour les Suédois. L’amoureux du dribble a dû apprécier. On l’imagine même bien sourire sur quelques skills.
Mais le Hazard actuel aurait-il eu sa place dans le onze de base de Tedesco ? Le Hazard sans rythme de match au Real qui gère le jeu avec ballon, mais moins celui sans ? Le coach allemand ne doit pas être un grand fan. Comme quand Thomas Tuchel s’arrachait les cheveux en voyant que Neymar et Kylian Mbappé ne défendaient pas au PSG. Tedesco n’a pas cherché à convaincre Hazard de revenir sur sa décision et ça n’a pas dû être le choix le plus compliqué du début de son mandat. Les deux hommes n’étaient probablement pas faits l’un pour l’autre.