Thibaut Courtois et Axel Witsel reviennent sur la Coupe du monde au Qatar: "C’était de l’acharnement, on a eu l’impression qu’on voulait nous abattre"

La série documentaire "One For All" donne la parole à trois joueurs de la génération dorée des Diables Rouges. Thibaut Courtois et Axel Witsel en profiter pour parler du Mondial au Qatar.

La prestation de nos Diable rouges à la Coupe du monde 2022 au Qatar a déçu, de manière générale. Celle-ci a signé la fin d’un cycle pour la sélection nationale: celui de la génération dorée qui a fait vibrer le pays pendant 8 ans. Amazon Prime donne la parole à Lukaku, Courtois et Witsel, dans la série documentaire "One For All". L'occasion pour ces trois diables de revenir sur cet épisode douloureux.

Nos confrères de Moustique ont rencontré Thibaut Courtois et Axel Witsel qui parle de leur ressenti, cinq mois plus tard.

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"On n’a pas la chance de participer à un documentaire tous les jours, c'était fun. Puis il y avait un avant-après sur la Coupe du monde. Même si pour l’après, on aurait aimé que ça se passe autrement", indique Axel Witsel. "On nous demande souvent de faire des documentaires ou de venir filmer chez nous mais on n’aime pas trop ouvrir nos portes", explique Thibaut Courtois.

Ils tentent d'expliquer cet échec. Selon eux, l’envie était moindre qu’en 2018. "Contre le Maroc, ce n’était pas une question de qualité, de 'on est trop vieux', de 'on est trop lents'. Ils avaient faim, les mecs. Après, l’expliquer… On peut dire que c’était une Coupe du monde un peu spéciale parce que c’était au milieu de la saison, mais c’était le cas pour toutes les équipes...", affirme Axel Witsel. "Oui, les Marocains avaient plus faim. On était trop relax et on l’a payé cash. On devait gagner contre la Croatie, mais ça finit 0-0. Après, ces deux équipes ont été jusqu’en demi-finale, il faut remettre les choses dans leur contexte", avoue Thibaut Courtois.

Dans la série documentaire, certains joueurs indique que "la presse a foutu la merde". Ils reviennent sur ce mot et sur leur perception de la Belgique après ce lynchage. "Ça nous a touchés parce que c’était sûrement la dernière Coupe du monde de notre génération, on avait envie de plus de positivité. La critique fait partie de notre métier. Il faut l’accepter. Mais on a eu l’impression qu’on voulait nous abattre, que c’était de l’acharnement", explique Axel Witsel.

Selon Thibaut Courtois, les Espagnols n'ont pas reçu le même sort que les Diables Rouges dans leur pays, malgré leur performance décevante également. "Je pense qu’on méritait mieux. Avant le Brésil, on ne se qualifiait pas. On est arrivés et on a uni le pays. La presse a joué à détruire cette image et à créer des problèmes. Je vis en Espagne et ça ne se passe pas comme ça. Ils ont été moins critiques pendant le tournoi et ne l’ont été qu’après l’élimination. C’est mieux. Bien sûr, dans le foot, tu ne peux pas toujours être positif. Contre le Maroc, on n’a pas bien joué. Mais pendant le tournoi, il faut être uni et quand il est terminé, là tu peux critiquer, pas de problème. En Belgique, quand on est sur la pente ascendante, c’est toujours fantastique mais quand on arrive au top, un bon match n’est plus suffisant et les critiques arrivent trop vite. Mais je pense que les supporters étaient derrière nous. J’espère que contre l’Autriche on remplira le stade parce que c’est un nouveau cycle. L’équipe nationale unit les Flamands et les Wallons et c’est beau. En Russie, les places étaient pleines de noir-jaune-rouge et c’est ça qu’on veut."

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