La chronique de Christophe Franken : on s’inquiète pour nos deux plus belles promesses
Roméo Lavia et Julien Duranville n’ont pas encore joué cette saison à cause de blessures. Il faudrait vite sortir de cette spirale infernale.
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- Publié le 18-09-2023 à 16h22
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Samedi, on a assisté au premier but de Jérémy Doku en Premier League. Ça ne devrait pas être le dernier. Il va bien s’amuser dans le système de Pep Guardiola et dans les défenses, parfois permissives, d’Angleterre. À 21 ans, l’ancien Anderlechtois est le plus grand talent belge sur le point de devenir un cadre de l’équipe nationale.
Quand on regarde derrière, chez les plus jeunes, on voit beaucoup de promesses mais deux garçons sortent du lot : Roméo Lavia (19 ans) et Julien Duranville (17). Ils ont ce qu’il faut dans le moteur pour devenir des joueurs de classe internationale. Ceux qui rendent une bonne équipe très bonne. Comme Kevin De Bruyne, Eden Hazard, Thibaut Courtois et Romelu Lukaku dans la génération dorée.
Mais Lavia et Duranville n’ont pas encore joué un seul match cette saison. Et ce n’est même pas parce qu’ils ont opté pour un trop grand club à, respectivement, Chelsea et Dortmund. Non, au contraire, Mauricio Pochettino et Edin Terzic ont très envie de pouvoir les utiliser dans une période sportive compliquée, sans regarder leur carte d’identité. C’est juste qu’ils sont blessés. À nouveau.
Quatre blessures musculaires en un an pour Duranville
Lavia est touché à la cheville. Une torsion à l’entraînement. La date de son retour n’a pas encore pu être déterminée, ce qui n’est jamais bon signe même si on devrait plus compter en semaines qu’en mois sur le coup. Après une préparation perturbée par son transfert tardif de Southampton à Chelsea, le milieu de terrain aura vécu un été totalement blanc. Quasi comme l’an passé où il avait raté 10 matchs entre août et octobre pour une autre blessure chez les Saints.

De son côté, Duranville souffre d’une déchirure musculaire. Une de plus. La quatrième en un an. Ce qui est beaucoup en temps normal et énorme quand on n’est encore qu’un adolescent. L’étiquette “fragile” pourrait vite être collée sur sa tête à ce rythme-là. Dortmund, qui l’avait acheté blessé à Anderlecht, doit encore trouver le bon dosage, la bonne formule, pour utiliser son explosivité exceptionnelle sans solliciter ses muscles à l’excès.
Doku, qui a aussi un profil de sprinteur, va mieux de ce côté. Lui aussi a accumulé les pépins depuis le début de sa carrière pro mais la tendance est meilleure ces derniers mois. Parce qu’il a appris à connaître son corps et à le gérer, par des exercices spécifiques et une alimentation adaptée. On espère que Duranville pourra, lui aussi, retenir les leçons de ses passages à l’infirmerie.
Si ces blessures si jeunes nous inquiètent, on ne va pas noircir le tableau non plus. Lavia et Duranville ont tellement la cote dans leur club qu’ils pourront vite retrouver la lumière à leur retour en forme. Une très bonne chose pour eux, pour leur coach et pour les Diables. Dans la construction du noyau pour un Euro où nous serons l’été prochain, les prodiges postuleront s’ils sont à 100 %. Au moins pour découvrir les coulisses d’un grand tournoi avant de porter l’équipe nationale dans les années à venir. Mais peut-être déjà bien plus.