Yira Sor, le petit nouveau à Genk qui pense pouvoir atteindre le niveau de Mbappé et Haaland

Pour remplacer Junya Ito, avec 6 mois de retard

Les Limbourgeois auraient déjà voulu attirer l’attaquant cet été. Genk avait même un accord verbal avec le Slavia Prague avant que les Tchèques ne se retirent de l’accord soudainement. L’arrivée de Sor aurait alors permis d’absorber le départ de Junya Ito vers Reims, les vilaines blessures de Luca Oyen et d’Adnane Abid. Finalement, le Racing tient son homme avec six mois de retard.

Le Nigérian a été formé dans au 36 Lions, club de son pays natal, d’où sont sortis également Imoh Ezekiel et Peter Olayinka. Il a débarqué en République Tchèque en février 2021 à peine, à Banik Ostrava. Malgré le fait que son parcours en Fortuna Liga ait été fait de hauts et de bas (notamment en raison de pépins physiques), son talent a rapidement paru évident. Avec Banik, en 29 apparitions, il n’a disputé que 1157 minutes.

Par contre, son maigre temps de jeu ne l’a pas empêché d’inscrire quatre buts, de délivrer six assists et de convaincre le Slavia Prague de sortir une enveloppe de 1,2 million € pour l’enrôler, huit mois à peine après son arrivée sur le sol tchèque. Avec l’équipe vice-championne en titre, en un an, Sor n’a pas spécialement engrangé davantage de temps de jeu (1414 minutes), mais a affiché des statistiques intéressantes : neuf réalisations et trois passes décisives. En point d’orgue : ses performances en Conference League la saison dernière, lors desquelles il a fait trembler les filets à six reprises (en autant d’apparitions) et assisté un coéquipier trois fois. Sans doute un argument de poids en sa faveur au moment où Dimitri De Condé, le “Head of Football” du Racing, a scruté le marché.

La balle dans le visage lors du premier entraînement à Genk

Sor a paraphé un contrat le liant à la Cegeka Arena jusqu’en juin 2027. Dans son style, il rappellerait Sadio Mané, bien qu’il est loin d’être un produit fini. “Yira a montré des qualités”, a expliqué Wouter Vrancken à Het Belang van Limburg, quelques jours après le match contre Zulte Waregem, lors duquel le Nigérian s’est annoncé chez nous. “Mais il a quand même besoin de temps pour s’adapter tactiquement à nos principes. Nous l’avons pris à part durant dix minutes, pour le reste il n’a encore que très peu pu travailler avec nous sur le volet tactique. Il a encore une grande marge de progression.”

Les entraînements seront donc essentiels. Et son premier ne s’est pas vraiment passé idéalement : Aziz Ouattara lui a envoyé le ballon en plein visage, le staff médical a même dû intervenir. De quoi bien faire rire Joseph Paintsil. “C’était bien marrant”, nous a glissé le Ghanéen.

La Ligue des champions et le Ballon d’or

Dans son style, Sor est comparé à Sadio Mané. Certes, la star sénégalaise est évidemment bien plus avancée dans son développement que le Nigérian. Notamment au niveau de la discipline tactique et du travail défensif exigé des avants dans le football moderne. Mais la recrue genkoise ne demeure pas moins d’un joueur supersonique (il était le plus rapide du championnat tchèque) et adroit dans le jeu direct.

Ses ambitions sont grandes. Son assurance l’est tout autant, sans pour autant qu’il tombe dans l’arrogance néanmoins. “Je suis quelqu’un qui rêve grand et je suis toujours confiant dans le fait que je peux devenir un des meilleurs”, a-t-il déclaré au média nigérian, EaglesTracker, il y a sept mois. “Je crois que je peux atteindre le niveau de Ronaldo, Messi, Mbappé et Haaland. Je suis si confiant et je crois en moi. Quand j’ai une opportunité, j’essaye de tout saisir. Je rêve de jouer la Ligue des champions, de représenter mon pays et peut-être de gagner des trophées. Et puis, avec un peu de chance, de rivaliser avec les plus grands joueurs d’Afrique. Et le Ballon d’or…”