Les supporters s'expriment à Anderlecht: Coucke applaudi, Devroe la tête de Turc
Il a parlé aux 900 supporters avant le match, les fans ont protesté en entrant dans le stade avec 15 minutes de retard.
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Publié le 08-10-2018 à 06h44 - Mis à jour le 08-10-2018 à 07h01
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Il a parlé aux 900 supporters avant le match, les fans ont protesté en entrant dans le stade avec 15 minutes de retard.
Anderlecht a désamorcé la crise à Zulte-Waregem, mais le fait du match avait lieu avant la rencontre, sur le parking visiteurs, à 200 mètres du stade.
Les supporters avaient demandé à Marc Coucke de venir leur parler. Et Coucke a répondu présent.

Assisté par Michael Verschueren - Michel, son papa, montait aussi sur les barricades quand il y avait le feu - et par quelques personnes de la sécurité, Coucke a quitté le stade vingt minutes avant le début du match. Via le mégaphone d’un supporter, il a lancé le message suivant : "Je travaille tous les jours pour améliorer les choses dans le club. Je savais qu’il y avait beaucoup de boulot, mais on continue. On a besoin de vous."
Après une dizaine de minutes, il est retourné vers le stade, sous les applaudissements des fans. "Quel autre président oserait s’aventurer parmi ses supporters dans de telles circonstances ? Il n’y en a pas beaucoup", estimaient les quelques supporters que nous avons croisés par après.
Pendant que Coucke regagnait sa place dans la tribune d’honneur, les supporters, eux, restaient à l’extérieur du stade. Ils n’ont rejoint leur bloc qu’après quinze minutes de jeu. En guise de protestation contre les quinze transferts ratés de… Luc Devroe.

En effet, Devroe est plus que jamais la tête de Turc des fans. Même Herman Van Holsbeeck ne s’est jamais fait descendre comme Devroe sur les réseaux sociaux. Les tifos (surtout en néerlandais) ne visaient pratiquement que lui. Les traductions : "Devroe, casse-toi"; "Beaucoup de transferts, peu de qualité"; "Rendez-nous le RSCA"; "Pas de Royal Sporting Club Ostende". Un seul tifo - en français - visait les joueurs. "Hey, les filles, on n’est pas au Club Med."
Pendant le match, les supporters ont encouragé leurs couleurs. Et après le match, ils ont applaudi les joueurs. Pourtant, il y a eu un moment d’hésitation dans le chef des joueurs. Devaient-ils se déplacer vers les fans, au risque de se faire huer ? Didillon a encouragé ses coéquipiers à prendre le risque. Un joueur était plus réticent que les autres : Antonio Milic, pas épargné ces dernières semaines. "Les supporters ont le droit d’entreprendre des actions", prétendait Vanhaezebrouck par après. "Je comprends que les supporters soient mécontents. Cela ne fait pas plaisir, mais on les comprend. Or, on a besoin de leur soutien", y ajoutait Trebel.
Finalement, tout le monde est rentré de bonne humeur chez lui. Sauf évidemment Luc Devroe.