Joan Capdevila, champion du monde et ex-Villarreal : “Messi est venu au chevet de mon fils à l’hôpital”
Joan Capdevila, vainqueur de l’Euro 2008 et du Mondial 2010 et ex-joueur de Villarreal et du… Lierse, a libéré du temps pour la DH.
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Publié le 16-03-2023 à 07h34
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Qui était le premier champion du monde à avoir joué en D1 belge ? Quel joueur de champ de la Roja a le plus joué à l’Euro 2008 et au Mondial 2010, tous les deux remportés par la génération en or ? Ces deux questions de quiz ont la même réponse : Joan Capdevila (43 ans). Même s’il est actuellement directeur des relations publiques de l’Espanyol Barcelone, l’ancien joueur du… Lierse est une légende à Villarreal, où il a connu d’énormes succès entre 2007 et 2011. À l’occasion de la visite d’Anderlecht, il a libéré du temps pour la DH. “Vous passerez mon bonjour à tout le monde au Lierse ? Il faut vraiment que je passe en Belgique pour visiter votre pays.”
Son après-carrière : “Je joue contre Ronaldinho en Kings League”
Cela n’a pas été facile de bloquer un rendez-vous avec Capdevila. “Ces derniers temps, Je suis en train de faire des enregistrements pour un programme à la télévision. Et je suis donc directeur des relations publiques de l’Espanyol Barcelone. Comme mon meilleur ami Marcos Senna à Villarreal. Sauf que lui, cela lui rapporte plus d’argent que moi. (Rires) Pourquoi je travaille pour l’Espanyol ? Parce que c’est le meilleur club de Catalogne. (Rires)”
Capdevila a débuté en Primera Division à l’Espanyol, puis il a joué à l’Atletico Madrid, au Deportivo La Coruña, à Villarreal, Benfica et à nouveau à l’Espanyol. Il a arrêté sa carrière à 39 ans… mais joue encore. "Dans la Kings League de Gerard Piqué. C’est une compétition pour le show. Des présidents peuvent botter des penaltys, des entraîneurs peuvent utiliser des cartes en or (NdlR : qui leur permettent par exemple de recevoir un penalty ou de faire sortir pendant deux minutes un joueur adverse). J’ai dit oui parce que Piqué me l’a demandé. Je suis le seul joueur connu de mon équipe, mais on est quand même deuxième au classement. Ronaldinho et Chicharito (ex-Manchester United) jouent dans d’autres équipes.”
Son lien avec Messi : “Il se cache quand il me croise”
Dans sa carrière, il a joué dix fois contre Lionel Messi. Le bilan : six défaites, trois nuls et une victoire, avec Villarreal en 2007 (3-1). En dix affrontements, Messi lui a mis six buts. “Je ne suis plus en contact avec Leo, sourit Capdevila. Mais bien sûr qu’il me connaît. Il est même venu au chevet de mon fils quand mon gamin était à l’hôpital à Barcelone. À l’occasion des Rois Mages, les joueurs de Barcelone avaient amené des cadeaux aux petits malades à l’hôpital. Leo était dans la chambre de mon fils. Mais pour le reste, il se cache quand il me croise. Parce qu’il sait que chaque fois que je le vois, je lui demande un maillot, des chaussures de foot ou un short. (Rires)"

Sa mésaventure avec Ronaldo : “Avec un autre, je ne me serais pas fait exclure”
Capdevila a réalisé des miracles avec Villarreal, il y a une quinzaine d’années. “Mon plus beau souvenir ? La deuxième place en Primera Divison (NdlR : Villarreal avait terminé à 8 points du Real Madrid mais avec 10 points d’avance sur Barcelone). Et évidemment la campagne de Ligue des champions en 2008-2009. On avait notamment éliminé le Panathinaikos en huitièmes, avant de nous faire sortir par Arsenal.”
Tout comme Marcos Senna, Capdevila se souvient des deux nuls blancs contre Manchester United. À la fin du match à Villarreal, il s’était pris une carte rouge après une faute sur Cristiano Ronaldo. “J’avais même été suspendu pour deux matchs, alors que je ne suis même toujours pas certain d’avoir touché Cristiano. Si cela n’avait pas été Ronaldo, je ne me serais pas pris une rouge.”
On a encore un groupe whatsapp avec les champions du monde de 2010. Mais je ne dis pas ce que Casillas et autres ont écrit.
Ses deux médailles d’or avec l’Espagne : “Ils ne connaissaient pas mon nom”
Jusqu’à son dernier jour, Capdevila sera considéré comme un des héros de l’équipe nationale, qui a remporté l’Euro 2008 et le Mondial 2010. “C’était une aventure inoubliable. Le meilleur de mes 60 matchs en équipe nationale, je l’ai joué à l’Euro, contre la Russie (3-0). Et mon meilleur souvenir du Mondial 2010 était notre victoire contre le Portugal (1-0). Mais en réalité, toute cette Coupe du monde était un rêve pour moi. Avant d’aller en Afrique du Sud, je me serais contenté d’une minute de jeu, afin de pouvoir dire à mes enfants que j’avais joué une Coupe du monde. Je n’étais qu’un joueur de Villarreal. Finalement, je n’ai pas raté une minute, tout comme Piqué et Casillas. Et à l’Euro, Piqué n’était pas encore là. Casillas et moi avons été mis au repos contre la Grèce dans le troisième match. Pour le reste, on a tout joué.”
Capdevila n’a pas échangé de maillots avec des adversaires à la Coupe du monde. “Non, je n’ai pas dû dire non. Personne ne m’a demandé de changer de maillot. Les autres ne connaissaient même pas mon nom. (Rires) Non. En vérité, je voulais garder tous les maillots avec lesquels j’ai joué.”
La bande de 2010 est restée très proche. “On a un groupe WhatsApp. Parfois, c’est Piqué qui parle de la Kings League. La semaine passée, Llorente a envoyé des messages, Casillas et Villa aussi. Mais je ne vais pas vous dévoiler les contenus. (Rires)”

Ses victoires contre Bruges et la Belgique : “Vanden Borre m’avait fait souffrir”
Contrairement à Senna, Capdevila se souvient de la double victoire contre Bruges en Europa League en 2010. “J’avais même donné un assist à Rossi, qui avait marqué le but de la victoire à Bruges via une reprise de la tête. J’ai aussi donné un assist lors du 2-1 au match retour à Villarreal ? Ça, par contre, je l’ai oublié. Si tu trouves les images, tu peux me les envoyer.”
Et quid du 1-2 en Belgique avec l’Espagne en 2008 et du 5-0 en Espagne en 2009 ? Capdevila : “On a eu un match très difficile à Bruxelles. J’ai souffert sur mon flanc, vu les dédoublements d’Anthony Vanden Borre. On m’a dit qu’il a joué le meilleur match de sa carrière. Comme souvent, je n’ai pas eu de chance. avec mon adversaire direct. Heureusement, Iniesta a égalisé avec sans doute le plus beau but de sa carrière dans la Roja. Le 5-0 au retour m’a fait plaisir parce qu’on a joué à Riazor, le stade du Deportivo, où j’ai joué pendant sept ans. La Belgique avait de jeunes talents dans son équipe (Hazard, Vertonghen, Dembele, Fellaini). Je savais qu’ils pourraient avoir une bonne équipe, mais je ne croyais pas qu’ils deviendraient le numéro 1 au monde. Mon compatriote Roberto Martinez a fait un excellent travail.”

Son passage au Lierse : “C’est le meilleur club de Belgique”
En janvier 2015, après une aventure en… Inde, Capdevila s’est retrouvé au… Lisp. Il était le premier champion du monde du championnat belge, avant que Victor Valdes, numéro 2 au Mondial 2010, ne débarque au Standard. Capdevila : “J’ignorais que j’étais le premier champion du monde de votre championnat. C’est un honneur. J'avais pris ma pension après avoir été consultant télé au Mondial 2014. Mais quand mon agent m'a proposé l'Inde et ensuite le Lierse, j'ai aussitôt dit oui. Je ne suis resté que quelques mois au Lierse, vu que je me suis déchiré les ligaments croisés à l’entraînement. Mais j’ai gardé un excellent souvenir du club, de la ville et des gens. Je suis encore en contact avec plusieurs personnes, dont Ben (NdlR: l’ancien responsable de la presse). Je peux vous citer les matchs que j’ai joués : 1-1 contre Beveren, 2-3 contre le Standard, 2-3 à Zulte Waregem et 0-0 contre Courtrai. Hélas !, on n’a pas pu éviter la relégation. J’ai connu une seule autre relégation, avec l’Atletico Madrid en 2000. J’aime le Lierse. C’est le meilleur club de Belgique. (Rires) J’ai hâte de les revoir en D1.”