Zetterberg a une nouvelle passion : “Je suis champion de Suède en vétérans”
Zetterberg est numéro 80 de son pays en padel. “Malgré mes 22 opérations aux genoux.”
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Publié le 22-03-2023 à 20h39 - Mis à jour le 23-03-2023 à 06h53
Malgré ses 52 ans, Pär Zetterberg est affûté comme quand il était encore footballeur. Son secret : le padel. “Je suis un mordu. Chaque jour, je joue deux heures. Je suis devenu champion de Suède dans la catégorie des vétérans, donc des plus de 50 ans. La finale avait lieu à Gävle, à 700 kilomètres d’ici. Mais je joue aussi contre des jeunes. Tant que je peux les ennuyer, je continue à me mesurer avec eux. Il y a 5000 joueurs classés en Suède. je suis le numéro 80. Demain, je joue contre un jeune qui est le numéro 30 ou 35. Ils sont plus rapides et puissants que moi, mais j’essaie d’être plus malin. La tactique est importante dans ce sport.”
Zetterberg était un bon joueur de tennis quand il était jeune. “Je faisais de la compétition. Mais je prends plus plaisir au padel. Dommage que cela n’existait pas encore quand je jouais au foot. Maintenant, ça fait fureur. Il y a même trop de terrains en Suède. À Falkenberg, il y en avait 25. Plusieurs clubs font faillite.”
"J'ai rejoué 3 mois et 3 semaines après m'être déchiré les croisés. Grâce à un pari avec Boskamp."
Si Zetterberg joue encore à ce niveau, c’est grâce à Geert Declercq, le chirurgien des Diables rouges. “Il m’a mis deux nouveaux genoux en 2021. Grâce à ces prothèses, je joue sans douleurs. Avant, je devais prendre des antidouleurs avant d’aller dormir. Vous savez que j’ai été opéré 22 fois aux genoux ? Il s’agissait surtout de problèmes de cartilage. Mais je me suis aussi déchiré deux fois les ligaments croisés : à 17 ans et à 23 ans. J’ai entièrement récupéré. J’étais triste pour Yari Verschaeren d’entendre qu’il s’était déchiré les croisés. Mais avec une bonne rééducation, il va retrouver son ancien niveau.”
Quand il songe à sa deuxième rééducation, Zetterberg se souvient d’une anecdote remarquable. “Je m’étais déchiré les croisés contre le RWDM (0-0) en février. Le coach suédois Svensson m’avait dit que si j’étais prêt endéans les 4 mois, il me sélectionnerait pour la Coupe du monde aux États-Unis. J’ai accéléré ma rééducation. J’étais prêt… après trois mois et trois semaines. Au dernier entraînement avant la finale de la Coupe de Belgique contre le Club Bruges à Sclessin, Johan Boskamp m’avait proposé un pari. Si je parvenais à frapper sur la latte depuis la ligne médiane, il me sélectionnerait pour la finale. J’ai mis la balle en plein sur la barre et il a tenu sa parole. J’ai même joué cinq minutes en fin de match. Mais je sentais que je n’étais pas à 100 %. J’ai appelé Svensson pour dire que je n’étais pas prêt à jouer contre les meilleurs joueurs au monde.”
Sa fille a arrêté le foot, son fils joue en D3
Emmy, une numéro 10, a pourtant joué en équipe nationale.
Depuis son départ d’Anderlecht, Zetterberg n’a plus été actif dans le football. “J’ai reçu quelques propositions. Pas pour être entraîneur, mais pour mettre sur pied une organisation dans des clubs. Parfois, il faut travailler 24 heures sur 24. Aujourd’hui, je dis non. Mais peut-être que je dirai oui demain. Un ex-coéquipier belge m’a aussi demandé de l’accompagner à l’étranger – je ne peux pas citer de noms – mais j’ai refusé. Les autres offres venaient de Suède. Je ne suis plus dans la direction de mon club de Falkenberg non plus. J’ai été dirigeant pendant sept ans, mais je suis parti quand un autre dirigeant s’est senti plus important que le club.”
Et donc, “Zett” a le temps de regarder le foot à la télé et… les matchs de son fils Erik. “Il a 26 ans maintenant. Il a joué en D1 à Falkenberg mais maintenant, il joue à Lunds BK en 3e division. Il a 1m86 et est un défenseur central qui construit de derrière. Je ne vais pas voir tous ses matchs, surtout pas quand il joue à 400 kilomètres d’ici. Mais je les regarde en streaming à la télé. J’essaie de ne pas trop me mêler. Quand il me pose des questions, je lui donne des conseils.”
Erik a failli jouer en Belgique. “Il a passé un test à Roulers mais s’est déchiré le ménisque pendant cette période d’essai. Et il a testé à Seraing en 2019, mais ils ne l’ont pas pris.”
Tout comme sa femme Linda, sa fille Emmy a aussi joué au foot. “Elle était la numéro 10 en équipe nationale de jeunes, en U16. Son style ressemblait plus au mien que celui d’Erik. Elle a eu des propositions de clubs de D1, mais elle a privilégié ses études dans le soin. À 21 ans, elle a arrêté. Elle a notamment été pendant un an à Hawaï pour ses études. Non, je ne l’ai pas poussée à reprendre le foot.”