Dodi Lukebakio, homme du match en Suède: "Bien sûr que ma non-sélection pour le Qatar m'a fait mal"
Le Berlinois Lukabakio avait tué Tedesco avec Düsseldorf contre Schalke: "Son mérite? Ses directives étaient très claires."
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Publié le 25-03-2023 à 09h57 - Mis à jour le 25-03-2023 à 10h36
Romelu Lukaku doit nous pardonner. Pour une fois, malgré son triplé, il n'a pas été élu homme du match dans nos colonnes. C'est Dodi Lukebakio (25 ans) qui a eu le plus gros impact sur le match. "C’est à vous de dire si j'étais le meilleur joueur sur le terrain", souriait l’ailier bruxellois du Hertha Berlin. Pour l'anecdote: plus d'une heure après le match, Lukebakio s'est retrouvé dans la salle de presse de l'immense Friends Arena de Solna. "Je cherche la sortie vers le car des joueurs."
En faisant son onze de base pour le match contre la Suède, Domenico Tedesco s'est sans doute souvenu de ce Schalke - Düsseldorf (0-4) du 2 mars 2019. Avec un but sur penalty et un assist sur Benito Raman, Lukebakio avait apporté un coup dur à Tedesco. Dix jours plus tard, après un 7-0 à Manchester City en Ligue des champions (sans De Bruyne), le coach de Schalke était viré.
Quatre ans plus tard, Tedesco a embrassé son dribbleur après une heure de jeu. Avec deux magnifiques assists sur Lukaku, il avait été l'architecte de la première victoire du nouveau coach fédéral. "Honnêtement, je ne me souviens plus de ce que le coach m'a soufflé dans l'oreille."
Il vous parle en quelle langue?
"En allemand. Après quelques saisons en Bundesliga, je maîtrise leur langue."
Êtes-vous surpris par ce 0-3 ?
"Quand j’ai vu la sélection, avec tous ces jeunes que je connais de ma période à Anderlecht, cela ne m’étonne pas. Certes, on n’avait jamais joué ensemble. C’était nouveau. Mais la communication en combinaison avec la qualité a fait en sorte qu’on a pu livrer cette prestation. Et le système – 4-3-3 en possession du ballon et 4-4-2 en perte de balle – on le connaît tous des équipes de jeunes. Tout le monde savait très bien ce qu’il devait faire."
Quel est le mérite du coach dans cette victoire?
"Il nous a mis à l’aise. Il n’a pas eu beaucoup de temps pour mettre quelque chose en place. Mais il a été très clair. Tout le monde connaissait sa tâche. Il a bien analysé l’adversaire avec nous. On a joué avec de la confiance et de l’audace. On n’a jamais douté."

Finalement, c’était un match facile.
"C’est nous qui avons rendu le match facile, parce que la Suède n'a pas une mauvaise équipe. Mais on ne doit pas s’emballer. On peut encore faire mieux que ce qu’on a montré. On va en parler en interne. D'abord, savourons cette victoire."
J'avais dit à Lukaku avant le match: 'Sois prêt, je vais te chercher et te trouver.'
Vous avez donné deux caviars à Romelu Lukaku.
"Il a encore montré qu’il est un très grand attaquant. Je connaissais ses qualités. Je lui ai dit avant le match : ‘Ne t’inquiète pas. Je vais te chercher et je vais te trouver.' Ma qualité est de trouver des attaquants de pointe comme lui. J’adore jouer avec de tels buteurs devant moi. On n’a pourtant pas joué souvent ensemble. Je suis content de lui avoir fait deux assists. C’est bon pour sa confiance."
Vous n'étiez pas déçu d'être remplacé?
"Non, même si j'aurais peut-être aimé jouer tout le match. Mais je ne dois pas être trop gourmand. C'est le résultat de l'équipe qui prime."
Quand on vous voit jouer ainsi, on se demande pourquoi vous n’avez pas été au Qatar.
"Ce n’est pas à moi d’y répondre. Je ne peux qu’accepter les décisions que je ne contrôle pas. J’ai pourtant essayé de montrer le maximum avant le Qatar. Bien sûr que ça m’a fait mal et que j’étais déçu. Mais c’est le foot. Il faut être fort mentalement."
C'est triste que cela ce soit passé ainsi à Anderlecht, mais c'est la vie.
Chaque semaine, vous jouez comme cela ? Dix buts en Bundesliga, ce n'est pas mal.
"J’ai de très bonnes stats, oui. (Rires)"
Vous êtes prêt pour un tout grand club ?
"C’est mon but et mon rêve. Je travaille dur pour y parvenir. Mais maintenant, je veux surtout aider le Hertha à se sauver."
Les supporters d’Anderlecht doivent avoir mal au coeur en vous voyant jouer ainsi. Vous êtes parti il y a sept ans, déjà.
"C’est vrai que c’est assez triste que ça s’est passé comme ça mais c’est le foot et c’est la vie. Je suis le joueur que je suis devenu. Entre-temps, j'ai fait mon chemin via d'autres clubs."