L’atout Hazard à Anderlecht ? Évidemment, mais il devra apporter quelques réponses sur le terrain

De l’expérience dans chaque ligne, mais c’est clairement le Diable de 30 ans qui fait naître le plus d’attentes. Par sa position sur le terrain, par son nom et par son Soulier d’or 2013, à une époque où le Sporting était passé à un cheveu de son recrutement au bout d’une drôle d’histoire.

Mais où en est vraiment le petit frère d’Eden après des mois compliqués et une absence remarquée en équipe nationale version Domenico Tedesco ?

Où en est-il physiquement ? Prêt pour Courtrai, mais il faudra de la patience

Depuis son transfert à 25 millions de Mönchengladbach à Dortmund en 2019, Hazard n’a plus eu autant de temps de jeu que lors de la première partie de sa carrière. Sa première saison au Borussia fut riche avec l’équivalent de 34 matchs complets joués (3 098 minutes, toutes compétitions confondues). Mais les trois années suivantes ont été beaucoup moins prolifiques : 45 matchs complets en tout (4 117 minutes).

Il y avait bien sûr une concurrence plus importante à Dortmund mais les blessures l’ont aussi beaucoup ralenti. Depuis 2020, il a loupé une petite cinquantaine de rencontres à cause de différents bobos, notamment à la cheville.

Il n’a disputé que 6 minutes à Dortmund cette saison (au poste de… back gauche) et son dernier match complet remonte à près d’un an (octobre 2022), mais Hazard a pu participer à la préparation du club allemand. Sauf contretemps, il sera apte à jouer dès le dimanche 17 septembre à Courtrai après la trêve internationale. Mais sans encore avoir 90 minutes dans les jambes.

Comment s’est passé son prêt au PSV l’an passé ? Une titularisation, des blessures et un trophée

Un but 6 minutes après sa première montée au jeu contre le futur champion Feyenoord. Puis un assist en Coupe quelques jours plus tard et une titularisation face à Groningen le week-end suivant. Les débuts étaient prometteurs, mais Hazard n’a finalement pas connu beaucoup de bons moments à Eindhoven, lors de sa location de six mois en fin de saison dernière.

Il s’est blessé pendant tout le mois de février puis n’a rejoué que des morceaux de matchs, sans jamais commencer, jusqu’à se faire mal à la cheville en fin de saison.

Il aura quand même eu l’occasion d’égaliser en finale de Coupe des Pays-Bas contre l’Ajax. Ce qui permettra au PSV de s’imposer aux tirs au but (avec son penalty marqué). Un second trophée dans sa carrière après la Coupe d’Allemagne 2021 à Dortmund.

À quelle position va-t-il jouer au RSCA ? Pas question d’encore servir de bouche-trou

On connaît le Thorgan Hazard Diable qui a évolué à plusieurs postes lors de ses 47 caps. Mais il ne faut pas imaginer la même chose avec le Thorgan Hazard anderlechtois. Il arrive au Sporting avec un statut de joueur vedette, ce qui n’était pas le cas en équipe nationale et à Dortmund où il a connu tous les postes de l’attaque, même avant-centre.

Hazard vient donc pour jouer à sa meilleure place : attaquant gauche dans un trident offensif. Là où Francis Amuzu et Alexis Flips se partagent le temps de jeu depuis le début de la saison.

Ce qui va augmenter la concurrence… de l’autre côté. En premier lieu pour Anders Dreyer, titulaire du poste à droite. Il va voir arriver le très polyvalent Flips dans ses pattes et pourrait en subir les conséquences, lui qui a tout joué cette saison (en dehors de sa suspension après sa carte rouge à Saint-Trond). Et ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour le Sporting vu les prestations assez pâles du Danois ces dernières semaines.

L’arrivée d’Hazard va aussi boucher un peu plus l’horizon d’Amuzu, l’autre attaquant gauche qui cache de moins en moins ses envies d’ailleurs. Le marché saoudien, scruté par son entourage, s’est refermé ce jeudi soir, mais il est toujours possible de signer en Grèce (fermeture le lundi 11) ou en Turquie (le vendredi 15) jusqu’à la semaine prochaine.