"Venez dans mon garage, je vais vous montrer un souvenir de ma période anderlechtoise", nous lance Gerhard Pummy Bergholtz (81 ans), à la fin de notre interview, parsemée d’anecdotes. "Cette MG verte, je l’ai achetée en 1967 quand je jouais à Anderlecht. Jan Mulder, qui était encore un ami à l’époque, avait la même, mais en blanc. Je ne la vendrai jamais. Elle est le symbole de mon amour pour Anderlecht."
Bergholtz, qui habite Wetteren et qui a encore très bonne mine ("je fais encore un peu de course à pied"), était le premier Néerlandais de l’après-guerre à avoir rejoint les Mauves, en 1965. L’ailier droit, rapide et fort de la tête, a remporté trois titres de suite et a qualifié à lui seul Anderlecht pour la finale de sa première Coupe d’Europe, en 1970.
Avec Vlap, Hahn et Verbruggen, Anderlecht a trois Néerlandais dans son noyau. Vous étiez le pionnier de la colonie néerlandaise.
"J’avais remporté trois titres de suite avec Feyenoord, où je jouais chaque match devant 60 000 personnes. J’étais international, j’avais 26 ans ; Feyenoord ne voulait pas me lâcher. Le secrétaire général d’Anderlecht, Eugène Steppé, m’avait conseillé de mentir en prétendant que je n’étais pas heureux à Feyenoord. Finalement, Anderlecht a su me payer grâce au sponsor Martini. Anderlecht a déboursé 100 000 euros, Martini 25 000. En échange, il y avait un énorme panneau publicitaire de Martini derrière notre but."
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