Martin Wasinski la solution pour les Zèbres ? "Il peut revendiquer une place de titulaire"

"Sa grande force, c'est son audace, confie Michel Di Giugno. Ce qui m'a frappé chez lui, c'est qu'il n'hésite pas à prendre ses responsabilités. Je l'ai eu sous mes ordres une saison complète en U18. En dehors des terrains, il était jouette comme tous les garçons de son âge mais dès qu'il montait sur une pelouse, il se transformait. Cela plaît forcément à chaque entraîneur."

Celui qui s'occupait de l'équipe espoirs jusqu'à cet été a encore régulièrement entraîné le Doncellois la saison dernière, ballotté entre les U23 et l'équipe première à cause de ses obligations scolaires. De quoi être frappé par l'évolution du joueur. "Il sent le but. Quand vous le mettez plus haut sur l'échiquier, il est capable de terminer l'action. Sa capacité à lire le jeu offensif adverse lui permet d'anticiper à merveille."

La source de ses atouts est à trouver dans sa pré-formation passée à Waremme juste avant de rejoindre Charleroi en U15. "Martin avait 10 ans. Il a joué un match avec mon fils au mini-foot et j'ai directement vu qu'il possédait une technique au-dessus de la moyenne", confirme Alexandre De Vierman, éducateur au sein du club de la province de Liège.

"Une de ses qualités majeures, c'est aussi la justesse de son passing. Il peut casser des lignes grâce à ça. Sa capacité à s'infil trer à bon escient dans la surface adverse constitue également l'un de ses points-forts", poursuit Di Giugno.

Prêt à lancer sa carrière pour de bon

Toutes ces compétences ont pu être entraperçues lors de la cuvée 2021-22 au fil des 544 minutes de temps de jeu qu'Edward Still a réparties en 16 rencontres. Il y avait même une once de frustration de ne pas le voir davantage à l'œuvre car le talent n'attend point le nombre des années. "Il devait impérativement aller chercher son diplôme de secondaire. Ça lui a permis d'envoyer un signal positif pour l'ensemble de nos jeunes car notre formation n'est pas uniquement focalisée sur le football", tempère Christophe Dessy.

Celui qui a quitté ses prérogatives de directeur sportif de la formation de Charleroi en juin dernier pense que le tour du joueur de 18 ans peut maintenant venir. "Il faut être patient mais son temps de jeu doit absolument grandir pour sa progression. Après avoir terminé son parcours scolaire, il détient maintenant du temps pour se soigner en dehors de ses entraînements, faire des séances spécifi ques et analyser ses datas. Il devrait donc encore progresser. Edward Still devra le responsabiliser et lui donner sa chance."

Après tout, Andreou n'avait qu'un an de plus que Wasinski et une saison en D1 Chypre dans les jambes lorsqu'il a commencé la saison en juillet 2021. L'international belge U19 pourrait permettre de régler les problèmes défensifs actuels rencontrés par les Hennuyers."C'est un garçon qui est tout de suite prêt. Il fait abstraction de la pression. Jouer à Bruges dans un stade plein ou contre le dernier du classement représente la même chose pour lui. Il est capable de revendiquer une place de titulaire", tranche Di Giugno.

Sa mentalité ne risque pas de le trahir même si son statut évolue. "Sa sagesse précoce provient de plusieurs facteurs, complète Alexandre De Vierman. Il a pu compter tout au long de son parcours sur un entourage posé. Ses parents ne connaissaient pas le monde du football donc ils n'ont jamais fait de projections sur son avenir. Ils ne l'ont pas pris pour Ronaldo ou Messi dès ses premières bonnes performances. Son départ de Waremme pour l'internat du centre de formation de Charleroi l'a fait également gagner en maturité."

L’heure est peut-être venue pour Edward Still de lancer définitivement Wasinski à Seraing. Si le jeune Zèbre réitère ses performances de l’an dernier, cela peut constituer à coup sûr un tournant dans la saison des Carolos.