Charleroi : pourquoi Bayo et Stulic sont complémentaires
Pour leur première, Bayo et Stulic ont prouvé qu’ils pouvaient évoluer ensemble.
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Publié le 06-02-2023 à 20h01
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On ne pensait pas les voir associer si rapidement. La première mi-temps indigeste des Zèbres à Malines a modifié la donne. Après la pause, Felice Mazzù a fait entrer Stulic pour le placer aux côtés de Bayo. Avec un certain succès, car Charleroi a arraché le point du nul même si les deux buts sont venus des pieds de Zorgane et que leur supériorité numérique depuis la 40e minute a évidemment joué.
”Je suis satisfait d’eux deux. Comme je l’ai dit en conférence de presse d’avant-match, les choix de la direction concernant les transferts ont été judicieux, pointe Felice Mazzù. Les déplacements de Bayo et ses têtes ont apporté de même que Stulic par son travail.”
Les deux hommes ont prouvé qu’ils pouvaient être complémentaires.
Malgré un profil identique
Quand l’on associe un duo d’attaquants, on pense toujours que leurs profils ne doivent pas être similaires pour que cela fonctionne. Les opposés s’attirent et se complètent. Pourtant, l’Ivoirien et le Serbe présentent des qualités similaires sans que ça atténue leur apport.
”On a un profil identique. C’est pratique, car on décroche chacun à notre tour, analyse Bayo. C’était compliqué et difficile pour moi en première mi-temps, car je n’ai pas touché beaucoup de ballons, mais la montée de Stulic m’a facilité la tâche.”
Felice Mazzù en est également convaincu. Pour lui, ses deux renforts peuvent jouer ensemble dans un système où il a dû, comme son prédécesseur, trop souvent aligner sur le front de l’attaque un milieu offensif pour accompagner le numéro 9. C’est bien là l’essentiel.
La montée de Stulic m'a facilité la tâche."
De l’impact dans la surface
L’entrée du nouveau transfuge a également aidé l’ensemble de l’équipe. Avec son gabarit cumulé à celui de Bayo, les Carolos ont pesé dans le grand rectangle malinois. Stulic a remporté 60 % de ses duels aériens (3/5) soit un taux légèrement supérieur à Bayo (54 %, 7/13). C’est ce qui manquait cruellement en première partie de saison quand Badji puis Benbouali ne parvenaient pas à asseoir leur domination physique face à l’adversaire dans la surface de vérité.
Grâce à leurs atouts dans le domaine aérien, le duo a offert des solutions à leurs partenaires et un schéma de jeu bien prédéfini. Les pistons ont reçu un rôle important tant leurs centres devaient abreuver le front de l’attaque.
Van Cleemput et Kayembe n’ont donc pas hésité à les multiplier avec cinq tentatives pour l’ancien Malinois et huit pour l’international belge ! Van Cleemput a également trouvé Stulic à quatre reprises. Prometteur pour la suite.
Le temps fera l’affaire
Paradoxalement, les deux avants n’ont pas beaucoup échangé entre eux. Stulic n’a donné aucun ballon à Bayo et ce dernier n’a adressé qu’une passe à son coéquipier. On peut expliquer cela logiquement par le plan tactique des Hennuyers. C’est par les ailes que devait venir la dernière passe et pas par des infiltrations dans le cœur du jeu. “Il faudra encore un peu de temps pour les automatismes”, ajoute Mazzù.
La patience est également de mise. La titularisation de Bayo s’apparentait déjà à une petite surprise au vu du timing entre son arrivée et la rencontre. “Moi, je ne l’étais pas, tempère le joueur prêté par Watford. Le coach a déjà vu mes vidéos même s’il ne me connaissait pas personnellement. Je savais que j’allais commencer le match dès le début de la semaine. C’était compliqué sur les centres. Je gagnais mes duels aériens, mais il y avait toujours un défenseur sur moi pour bloquer le ballon même si, à la fin, j’ai vu mon occasion dedans.”
Stulic aurait également pu être le héros du jour, mais il a trouvé Coucke sur sa trajectoire. Le temps incarnera un précieux allié, car le premier cité n’avait plus disputé un match officiel depuis le 12 novembre dernier ce qui ne s’est pas senti. “Au fur et à mesure, ça ira mieux”, confirme Bayo.
En 45 minutes, la paire a en tout cas déjà convaincu. Il ne reste plus qu’à transformer ces espoirs en buts. Au vu de leur pedigree, ce n’est aussi qu’une question de temps.