Courtrai et Charleroi : trois points… communs
Les deux équipes sont dans une bonne spirale. L’une à la lutte pour le maintien, l’autre pour le top 8.
Publié le 04-03-2023 à 07h20
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Kerels et Zèbres ne partageaient pas le même objectif en début de saison. Mais au moment de s’affronter, ce samedi, force est de constater que les deux équipes présentent plusieurs similitudes malgré huit points d’écart au classement.
1. Changement d’entraîneur et de mentalité
Bernd Storck (Courtrai) et Felice Mazzù (Charleroi) en sont respectivement à douze et dix matchs depuis leur (re)prise de fonction, l’un en novembre et l’autre en décembre. Ils sont occupés à redresser la situation de leur club et affichent d’ailleurs pratiquement la même moyenne de points pris : 1,5 pour l’Allemand et 1,6 pour le Belge.
Courtrai affiche une nouvelle mentalité depuis l'arrivée de Storck.
Au-delà du spectre mathématique, les deux entraîneurs ont surtout axé leur travail sur la mentalité collective et l’intensité athlétique. Réputé intransigeant, Storck n’a pas hésité à trier son effectif aux prémices de l’hiver, quitte à écarter des cadres qui ne suivaient pas dans sa ligne de conduite. Exit Ilic, Radovanovic, Benchaib, Vandendriessche, De Bruyn et Dessoleil. Storck avance avec ceux qui travaillent dur et pensent collectivement. Et ça paie.
“Courtrai est l’une des équipes en forme sur les dix derniers matchs, qui met beaucoup d’intensité, avec une nouvelle mentalité depuis l’arrivée de Storck, commente Mazzù, qui a lui aussi modifié la hiérarchie de son effectif. On connaît tous l’atmosphère qui règne dans ce stade, c’est un déplacement compliqué. J’ai transmis des messages en ce sens à mes joueurs.”
2. Un onze de base à revoir
Il y aura des changements dans les deux onze de base par rapport au match précédent. Courtrai connaît une hécatombe en défense. Storck va devoir innover. A priori plus par les joueurs alignés que par le système qui devrait rester le 3-5-2. Sur les six défenseurs de son effectif, deux ont été reversés dans le noyau B (Radovanovic et Dessoleil), un est suspendu (João Silva) et un autre ne peut pas jouer contre le club qui le prête au KVK (Wasinski).

À Charleroi, l’infirmerie s’est remplie cette semaine. Benbouali a été rejoint par Kayembe (ischios), Bager (mollet) et Morioka (côte). L’absence la plus contraignante est celle du latéral gauche.
Mazzù : “On a différentes possibilités pour le remplacer. Plusieurs facteurs entrent en compte : le profil par rapport à l’adversaire, ce qu’on a montré la semaine dernière en deuxième mi-temps et le fait qu’un joueur a déjà évolué à ce poste.” Mbenza semble partir avec un léger avantage par rapport à Tchatchoua.
3. Une belle série en cours
Courtrai vient d’enchaîner trois matchs sans défaite (5 points sur 9) et compte quatre unités d’avance sur le premier relégable. Charleroi, lui, n’a plus perdu depuis quatre matchs (8 points sur 12), tout en restant sur trois clean sheet.
“On a commis l’une ou l’autre erreur qui aurait pu nous être préjudiciable contre Saint-Trond mais, quand on garde le zéro, je ne peux être que satisfait”, souligne Mazzù, qui ne se dit pas inquiet par le manque de productivité offensive. Et ce, même si, à part Vakoun Bayo contre le Seraing (3-0, le 11 février), ses attaquants ne marquent pas.
Vakoun Bayo travaille énormément pour l'équipe.
“Non, ça ne m’inquiète pas. Vakoun travaille énormément pour l’équipe, il fait beaucoup de courses à haute intensité, ce qui veut dire qu’il essaie d’aider l’équipe. Je ne peux pas lui en vouloir. De manière plus générale, c’est sûr qu’on doit s’améliorer face au but, dans le dernier geste, la dernière passe. ”
Un point discordant. Courtrai venant d’inscrire sept buts en trois matchs.