Comment Charleroi a refait de sa défense un secteur clé
Les Zèbres reprennent des points grâce à une ligne arrière transfigurée.
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Publié le 08-03-2023 à 10h04
C’est le moment idoine pour réaliser une série. À six journées de la fin de la phase classique, chaque unité est précieuse. Grâce à son 10/12, Charleroi est parvenu à recoller aux portes du top 8 et les hommes de Mazzù auraient même leur destin entre les mains sans l’incident face à Malines.
Inutile toutefois de se lamenter sur le passé. Grâce à Mazzù, les Hennuyers sont redevenus une équipe consistante, compliquée à jouer sans forcément être flamboyante dans le jeu. Qu’importe. Avec cette mentalité de guerrier, les Sambriens n’encaissent plus depuis 423 minutes. Ce n’était plus arrivé depuis 2015 où déjà sous Mazzù, Penneteau et ses coéquipiers avaient collectionné 4 clean sheet d’affilée entre le 24 janvier et le 15 février. Voici comment le matricule 22 a refait de sa défense un secteur clé après une première partie de saison complexe.
Hervé est redevenu Koffi
En délicatesse en début de saison, le “Chat” réitère ses performances de l’exercice précédent où il avait rapidement conquis les cœurs des fans Carolos. Début octobre, Edward Still l’avait mis de côté en prétextant faire cela “pour son bien”. Or, le portier burkinabé est un gardien qui à besoin de se sentir aimé et soutenu. Sa rétrogradation et le manque de franchise de son ancien coach l’ont touché.
Avec Mazzù, il a retrouvé la confiance d’un entraîneur humain et proche de ses joueurs. Dès son arrivée, le technicien a établi une hiérarchie claire. De quoi permettre à Koffi de retrouver son niveau d’antan. Sur les quatre derniers matchs, il a notamment réalisé 12 arrêts. Pour la première fois de sa carrière, le dernier rempart a signé quatre clean sheet d’affilée. Son dernier record datait de son époque portugaise à Belenenses où il en avait réalisé trois de suite.
L’expérience a pris le pas sur la jeunesse.
Il faut se souvenir du dernier match de Still à la tête de Charleroi pour comprendre pourquoi le bât blessait. Au Cercle, le Brabançon avait aligné une charnière centrale composée de Boukamir, Wasinski et Andreou. 56 ans à eux trois soit une moyenne de 19 ans. Dans un secteur aussi important, cela peut se payer cash. “Aujourd’hui, c’est une défense avec un peu plus d’expérience”, explique Mazzù. “Derrière, ce sont trois garçons qui ont des matchs de D1 dans les jambes.”
Le repositionnement de Marcq dans l’axe et les retours de blessure de Knezevic et de Van Cleemput ont stabilisé une équipe qui tanguait pas mal. “Ce n’est pas grâce à moi. C’est toute l’équipe qui défend”, note humblement Van Cleemput. “Nous n’offrons pas beaucoup d’opportunités à l’adversaire.”
Le Suisse et le Belge apportent également beaucoup dans le jeu grâce à leur relance. “C’est important de jouer vers l’avant. Il faut chercher des solutions pour trouver les espaces”, poursuit l’arrière enfin lâché par sa blessure à la cheville.
S’il reproduit sa performance de Courtrai ce vendredi à l’image de ses partenaires, il y a de grandes chances pour que Charleroi soit encore dans la course au top 8.