Un deuxième mandat comme entraîneur de Charleroi, ce n’est pas toujours ça
Alors que Felice Mazzù réussit pour l’instant son come back à Charleroi, d’autres revenants avant lui ont connu des fortunes diverses.
Publié le 09-03-2023 à 10h57
Le deuxième mandat de Felice Mazzù au Sporting ? Une réussite plutôt indéniable, actuellement. Cinq victoires, quatre partages et deux défaites en onze matchs. Soit une moyenne de 1,73 point. Ce n’est pas (encore) représentatif, le bilan est donc à nuancer, mais cela confirme que l’idée d’un retour au bercail pour remplacer Edward Still fin 2022 était vraisemblablement la bonne. Tant pour Charleroi que pour lui. Pourtant, le réchauffé ne s’avère pas toujours digeste, au Sporting.
Mazzù, recordman du nombre de matchs dirigés pour le RCSC (270 actuellement), n’est évidemment pas le premier entraîneur à effectuer un deuxième passage à la tête des Zèbres. Bien avant lui, on peut pointer Pol Anoul (1965-1968 puis 1974-1975), Tony Antonneau (1971-1972 puis 1974), Jean Piccinin (1976 puis 1979-1980 et 1982-1983) ou encore Eric Van Lessen (1983-1984 puis 1988-1990).
Dans l’histoire plus récente de Charleroi, grosso modo, les trente dernières années, Mazzù (56 ans) est le quatrième entraîneur à renfiler le costume de T1 au Mambourg, après Robert Waseige, Jacky Mathijssen et Luka Peruzovic. On a dépoussiéré quelques archives.
Robert Waseige

Dès sa première saison, Waseige amène Charleroi à une très honorable septième place. Et surtout, il atteint la finale de la Coupe de Belgique, perdue face au Standard (2-0). La saison suivante, en 1993-1994, il termine même quatrième et permet au Sporting de rejoindre la Coupe de l’UEFA après 25 ans de disette. Mais Robert Waseige ne défiera pas le Rapid Bucarest puisqu’il rejoindra le Standard à l’intersaison. En deux saisons d’un premier mandat à Charleroi, il aura dirigé 77 matchs avec une moyenne de point de 1,77.
”Le Mage de Rocourt” reviendra. Deux fois. D’abord de 1997 à 1999 (70 matchs) avec une moyenne inférieure : 1,01 point pris par match. Il faut dire que l’équipe n’est plus aussi solide que trois ans auparavant. Le Sporting termine quatorzième avec six défaites lors des sept derniers matchs. Luka Peruzovic lui succédera… brièvement.
Clap troisième, en 2003-2004. Avec un effectif limité, là encore. L’atmosphère est plus mitigée et les résultats sont jugés insuffisants. Waseige est licencié en avril 2004, à trois matchs de la fin de la saison, et est remplacé par un certain Jacky Mathijssen.
La même année, dans le livre du centenaire du Sporting de Charleroi, il est élu “Entraîneur du siècle” par un panel de vingt journalistes suiveurs du club.
Jacky Mathijssen

L’histoire de l’entraîneur Mathijssen a commencé à Charleroi en 2004, après la troisième ère Waseige, donc. Ancien joueur du club (1985-1990), sa première mission urgente au printemps 2004 consiste à maintenir le Sporting en première division. Ce qu’il parviendra à accomplir grâce à un 7 sur 9 salvateur. La saison suivante, surprise ! Charleroi atteint la cinquième place du championnat.
La suite est presque historique puisque le club dispute brièvement la Coupe Intertoto (élimination par Tampere United) mais, surtout, les demi-finales de la Coupe de Belgique (défaite face à Mouscron). Mathijssen est une réussite. En un peu plus de trois saisons à Charleroi, l’actuel sélectionneur des U21 belges prendra 1,71 point de moyenne. Il signera ensuite au Club Bruges puis à Lokeren.
Son deuxième mandat au Boulevard Zoé Drion sera nettement moins prolifique. Il reprend le flambeau en juillet 2010, grâce à Mogi Bayat. À peine 0,71 point de moyenne en sept matchs. Trois mois plus tard, en septembre, après une lourde défaite face… au Club Bruges (5-0), il sera évincé à même le vestiaire par le président Abbas Bayat.
Luka Peruzovic

Le Croate détient le record du nombre de passages comme entraîneur du RCSC : cinq. Parfois longs (78 matchs entre 1995 et 1997), parfois très court (3 matchs entre avril et juin 2011). Il a aussi occupé d’autres fonctions au Sporting, dont celle de directeur sportif ou de “conseiller technique”. Un peu comme le fidèle serviteur Mario Notaro, il lui est arrivé de jouer les pompiers de service, notamment en 2013 lorsqu’il a dépanné durant 5 matchs entre le départ de Yannick Ferrera et la nomination de… Felice Mazzù à l’intersaison.
Au total, Luka Peruzovic aura dirigé les Zèbres à 129 reprises. Or intérims, son meilleur bilan est celui de son deuxième passage (1,26 point de moyenne).