Aujourd’hui, l’Antwerp mise aussi sur la formation des jeunes
Depuis quelques années, le matricule 1 a saisi l’importance d’exploiter le vivier anversois. Le changement est déjà visible.
Publié le 17-03-2023 à 07h02
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Zeno Van den Bosch, Kobe Corbanie, Gerard Vandeplas, Laurit Krasniqi, Milan Smits, Noa Wyns, sans oublier l’étendard Arthur Vermeeren. Et on pourrait en citer d’autres. Ils ont entre 17 et 21 ans et, depuis quelques semaines, ils pointent le bout de leur nez sur la feuille de match ou carrément sur le terrain de l’équipe première de l’Antwerp. Un changement de cap majeur, pour le matricule 1, qui a désormais placé la formation des jeunes au centre de ses priorités.
Nouveau complexe moderne et complet
Comment ? D’abord en investissant. Il n’y a pas de miracle. Sous la tribune 4 du Bosuil, le nouveau complexe inauguré en 2021 et dirigé par Steven Smet est archi-complet : 15 vestiaires, un auditoire de 125 places, des classes de cours, un cabinet médical, une salle de sport et même une piste de course intérieure (70x6m).
“On a vraiment tout à disposition. C’est énorme, fonctionnel et moderne”, confirme un jeune joueur anversois, charmé par les installations et l’encadrement mis à disposition. Forcément, ça change des conteneurs, des mauvais terrains et des pannes d’eau chaude d’une époque pas si lointaine.

Malgré l’ambition débordante de son président et grand argentier Paul Gheysens, qui hésite rarement à casser sa tirelire pour attirer des joueurs accomplis, le club de la métropole souhaite donc aussi déceler, former et lancer ses propres talents.
Au Great Old, on a (enfin) compris que ce devait être un axe de développement primordial car il permet généralement une rentabilité sportive et/ou financière, à terme. Et avec un vivier potentiel d’une ville comme Anvers, il y a évidemment de quoi faire.
D’ailleurs, pour ratisser dans un rayon plus large encore, l’Antwerp a également noué des partenariats avec des plus petits clubs de la région.
Un signal important pour nous.
”La pression en interne est bien présente, déclare Sven Jaecques, CEO de l’Antwerp dans les colonnes de Sport/Foot Magazine du 13 janvier 2022. La famille Gheysens est très impliquée et très motivée, mais aussi très exigeante. Elle demande un engagement à 100 % et veut des résultats rapidement. Avec Marc Overmars, le directeur sportif, on tente d’assumer cette pression. Car pour obtenir des résultats, il faut du temps.”
Un vrai virage
En comparaison avec des clubs comme Genk, Bruges, Anderlecht ou le Standard, l’Antwerp part de loin. Mais le processus a au moins le mérite d’être enclenché et de s’accélérer. “On est le plus vieux club du pays, mais on a désormais la plus jeune école de toutes”, résumait Steven Smet dans l’ancien mensuel.
“On sent que le club a pris un vrai virage. C’est aussi la vision de Mark van Bommel qui n’hésite pas à aligner des jeunes en D1A. Pour lui, qu’un joueur ait 17 ou 30 ans, c’est le meilleur qui joue. C’est un signal important pour nous”, estime pour sa part ce joueur anversois.
Intégrer des jeunes dans une équipe première qui lutte pour le titre et veut disputer l’Europe chaque année n’est pas toujours chose aisée. Pour les former doucement au professionnalisme, le club a également engagé d’anciens joueurs qui occupent certains postes dans le département formation. Dont Gill Swerts, Stef Wils, Maxime Binet et Kristof Snelders.
Il nous revient par ailleurs que l’Antwerp souhaite aussi que, d’ici 2 ans, son équipe B, actuellement 15e sur 20 en Nationale 1, atteigne la D1B dans le but de faciliter la transition vers l’équipe première. The Great Young.