Charleroi savoure une délicieuse souffrance face à l’Antwerp
Devant au score après 15 minutes puis en souffrance à dix contre onze durant une demi-heure, le Sporting a signé une victoire de prestige ce dimanche.
Publié le 19-03-2023 à 19h45
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Les plus douloureuses sont souvent les plus belles. Neuf jours après une défaite imméritée et terriblement frustrante vu le contenu proposé, contre OHL (0-1), les Zèbres ont arraché un succès de prestige au Bosuil ce dimanche, sur le même score. Un but de Youssouph Badji – qui a rapporté six points en trois matchs -, de la tête, tombé relativement tôt (15e), que Charleroi a défendu bec et ongles. Une bravoure époustouflante et d’autant plus nécessaire en infériorité numérique pendant une demi-heure après la deuxième jaune regrettable de l’expérimenté Damien Marcq pour une faute au rond central (60e).
Une victoire de prestige à l’extérieur pour le Sporting, il n’y en a pas eu des masses, cette saison, si ce n’est celle à Anderlecht (0-1, le 2 octobre). C’est surtout un six sur six signé contre l’Antwerp après le 1-0 de l’aller (le 30 octobre). Et ça relance une nouvelle fois la course illisible à la huitième place.
"On a souffert, on a souffert et on a souffert."
Chiffres vs mentalité
Au moment d’analyser ce match, Felice Mazzù a répété : “On a souffert, on a souffert et on a souffert.” Il a savouré, aussi : “Quand on gagne dans la souffrance comme ce dimanche, ça donne une saveur particulière. Ça révèle la mentalité de ce groupe. Sur la possession et le nombre d’occasions (NdlR : 66 % et 2,15 buts attendus pour les Anversois, seulement 0,4 pour Charleroi), on ne mérite pas spécialement de gagner. Mais sur la mentalité, si. C’est tout le mérite de mes joueurs.”
Autres chiffres éclairants, selon les données de la Pro League : 70 duels gagnés à 43 en faveur de Charleroi. Et 30 tacles à 16.
Des absents des deux côtés
Le forfait de Vincent Janssen a pesé lourd dans la balance. Lui aurait concrétisé au moins une des milles situations créées par l’Antwerp mais que Balikwisha, Muja, Ekkelenkamp et Kerk ont raté. Ou que les Carolos, en se jetant comme des morts de faim, ont contré. Koffi a aussi sorti un arrêt remarquable (70e). Mark van Bommel le sait.
L’entraîneur néerlandais a essentiellement pesté sur l’arbitrage. Selon lui, l’arbitre, appelé par le VAR pour une faute de main (involontaire ?) de Tchatchoua sur un ballon mal capté par Koffi (11e), aurait dû la sanctionner d’un penalty. Monsieur Verboomen est allé voir l’écran et a pris ses responsabilités : pas penalty.
Des absents, il y en avait aussi à Charleroi. Beaucoup. Sur le banc, cinq joueurs n’avaient pas encore disputé une minute en championnat cette saison et évoluaient avec l’équipe B il y a quinze jours. Doké (18 ans) a découvert la D1. Le géant Ozornwafor, encore à la cave en janvier, y a regoûté avec pour mission de museler De Laet dans une fin de match en apnée, inévitable quand vous menez à dix contre onze chez un candidat au titre.
”Malgré les absences et le fait que certains joueurs ont évolué à des postes inhabituels, c’est un match référence au niveau de la mentalité, a répété Felice Mazzù, fier de son collectif. Je leur ai dit que, peu importe la composition de l’adversaire et l’équipe alignée, ils devaient avoir confiance en eux et en leurs équipiers.”
Une confiance et une bravoure qui peuvent ou doivent (biffez la mention à votre guise) leur permettre de croire au top 8 jusqu’au bout.