Il y a des soirs qui vous font aimer le football. Pour les émotions qu’il procure. Avec ce qu’il faut de dramatique, aussi, parfois, quand le destin joue au chat et à la souris avec ses acteurs. Et ses spectateurs. On a eu droit à nonante minutes intenses et folles, ce vendredi soir en ouverture de troisième journée des Europe playoffs. Nonante minutes qui nous ont confortés dans l’idée que ce jeu était fabuleux.
La pression était pourtant grande, surtout sur les épaules des Carolos, contraints à la victoire pour se remettre à croire à la cinquième place. Ils l’ont bien géré durant 80 minutes. Ils ont mené au score avant d’être renversés tardivement, en quatre minutes, quand Onuachu et Thorstvedt, montés à la mi-temps, ont fusillé Koffi. Mais ils ont eu le courage et l’orgueil de revenir, à l’arrache, par Bayo. Ils ont même cru tenir trois points qui auraient été magnifiques, dans les toutes dernières secondes des arrêts de jeu, mais Ilaimaharitra était hors-jeu au départ de l’action qui a mené au but de Bayo. Cela n’a pas échappé au Var, et le Mambourg, en folie un instant, s’est décomposé. Il faudra se contenter d’un point. Et les regrets seront encore lourds, ce matin.
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