Si Rome ne s’est pas faite en un jour, le Sporting Charleroi semble s’être (re)construit en cinq ans. Avant le rachat du club par Fabien Debecq et Mehdi Bayat en septembre 2012, le Sporting carolo était en situation de faillite virtuelle, en guerre avec la Ville de Charleroi et en total désamour avec ses supporters. Cinq ans plus tard, le Mambourg est redevenu the place to be et le club semble plus proche que jamais du premier trophée de son histoire, déjà longue de 113 ans.
Le mérite en revient évidemment aux deux nouveaux administrateurs du club (sans oublier Walter Chardon et Pierre-Yves Hendrickx, de retour au Mambourg dans la foulée). À l’image du nouveau Sporting, ils sont partis de rien pour connaître un futur en or.
Champion de Belgique puis d’Europe de bodybuilding, Fabien Debecq, issu d’une famille carolo modeste, a traversé l’Atlantique à l’âge de 24 ans afin de se lancer dans la distribution de compléments alimentaires pour les athlètes. Vingt-cinq ans plus tard, il est à la tête d’une multinationale (QNT) qui dégage des bénéfices confortables.
Mehdi Bayat est né en Iran trois semaines avant la révolution. Sa famille, habituée à la grande vie (le grand-père de Mehdi a notamment été Premier ministre), quitte le pays lorsque Mehdi n’a que 6 ans. Sans le sou en poche, elle s’installe à Cannes. Adolescent, et alors que ses parents sont rentrés en Iran, Mehdi vit seul avec Mogi, son grand frère. Pour arrondir ses fins de mois, il travaille dans un magasin de sport. À 23 ans, il arrive au Sporting à la demande de son oncle Abbas Bayat pour prendre le rôle de directeur commercial du club. Quinze ans plus tard, Mehdi Bayat a troqué son étiquette de sorteur/beau gosse pour le costume d’homme (presque le plus) important dans le football belge.
Tout ce que Mehdi Bayat et Fabien Debecq touchent semble se transformer en or. Le matricule 22 n’échappe pas à la règle. Bon anniversaire !
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