Bruges gagne enfin à domicile, Vanhaezebrouck furieux : “C’est la faillite du VAR, un pur scandale”

Un duel accroché entre le Buchanan et Orban s’est terminé juste en dehors de la surface de jeu, près du rectangle de Mignolet, par un coup du coude du Brugeois. Le Gantois s’est écroulé puis s’est relevé avec une lèvre explosée. L’arbitre n’a pas bronché, le VAR non plus. Au ralenti, on voyait clairement la réaction du Canadien qui a volontairement levé le coude vers le visage de son adversaire. Le penalty était impossible, puisqu’en dehors du terrain, mais la rouge paraissait inévitable. “Un pur scandale, a réagi Vanhaezebrouck, dans une colère froide. C’est la faillite du VAR qui est là pour voir ce genre de choses.”

Le VAR était pourtant bien connecté depuis Tubize. Il a aidé l’arbitre à accorder (justement) un penalty à Bruges après une faute sur Yaremchuk, permettant à Vanaken de sceller le score à 2-0 dans les arrêts de jeu après le premier but du back gauche Meijer sur un centre du back droit Mata un quart d’heure plus tôt. “Mon joueur se relève avec la lèvre en sang mais il n’y a aucune réaction du VAR. Pourtant, il n’y a que le bassiste de Kiss (Ndlr : Gene Simmons) qui est capable de se faire saigner la lèvre tout seul. Et Orban n’est pas le bassiste de Kiss, a poursuivi Vanhaezebrouck, sans perdre son sens de la formule. Buchanan n’en est pas à sa première fois en plus. Mais il peut continuer à réagir comme ça. Notre joueur Okumu a fait la même chose contre l’Antwerp. Il a pris rouge et quatre matchs de suspension. Ici rien…”

Du côté brugeois, on a fait mine de ne pas savoir après la rencontre. Personne n’avait bien vu la phase. “Je ne veux donc pas la commenter”, s’est contenté de dire Parker. Reste une question : à quel point cette erreur d’arbitrage a influencé la partie dimanche ? Il n’y aura pas de réponse. Et on ne saura pas dire non plus si le Club a enfin retrouvé une base solide en dominant une équipe gantoise qui n’avait eu que 62 heures de repos après sa séance de tirs au but en Europe jeudi tard dans la soirée.

Après avoir tenté beaucoup de choses, le coach anglais avait choisi de repartir sur la base de son prédécesseur Carl Hoefkens avec un onze qui ressemblait au début de saison. Ce n’était pas parfait mais il y avait clairement un mieux. “Je trouve qu’on progresse, confirmait Vanaken. L’organisation et l’intensité étaient bonnes. On a dominé le match et on a mérité la victoire.” Ce dont on doutait côté gantois. “La rouge aurait tout changé. On a senti la fatigue dans certaines parties du match mais ça aurait vraiment pu tourner autrement.”

Trois Brugeois sous la loupe

Mata 6,5 Il n’a pas tout réussi dimanche en début d’après-midi, surtout en première période, mais il est enfin revenu au niveau qu’on connaissait. Il a mis le nez à la fenêtre dans des moments importants et a été récompensé avec un centre victorieux sur l’ouverture du score. Comme au bon vieux temps.

Nielsen 7 Il a énormément couru et il a été bon dans le jeu. Il a aussi distribué quelques ballons intéressants sur phases arrêtées. Quand l’ancien Danois de l’Union joue ainsi, le Club est déjà plus à l’aise. Une belle réponse après son passage sur le banc.

Jutglà 5 Il n’a pas encore le niveau du début de saison. On ne peut pas lui reprocher grand-chose dans l’engagement mais l’attaquant espagnol commet beaucoup d’erreurs techniques. Il a réussi son premier geste sur une frappe croisée au quart d’heure mais Nardi a réussi un bel arrêt du bras. Il n’a toujours pas marqué en 2023 (dernier but le 26 décembre contre Louvain) et on sent que ça joue dans sa tête.