Le renouveau du Club Bruges se fait encore attendre actuellement
BRUGES Pendant dix saisons, de 1995-1996 à 2004-2005, le Club Bruges avait trusté le Top 2 du championnat. Il incarnait, sans discussion, la valeur sûre de notre championnat. Il officiait parfois comme un rouleau-compresseur. Il faisait preuve d'une régularité et d'une solidité à toute épreuve.
Depuis le départ de Trond Sollied, un an après l'arrivée de Michel D'Hooghe à la présidence, cette image s'est enfouie dans le brouillard de Bruges.
Le Club n'a jamais affiché ce visage. Et l'arrivée de Luc Devroe et de Jacky Mathijssen n'a pas permis au Club de retrouver sa puissance physique d'antan.
En trois ans et demi d'ère post-Sollied, le Club n'a pratiquement rien réussi de ce qu'un club de cette envergure doit revendiquer.
En 2006-2007, c'est la victoire en Coupe de Belgique qui avait sauvé un championnat désastreux (6e) et une campagne européenne tristounette avec une dernière place en poules de l'Uefa. L'an passé, trop rapidement éliminé en Europe (au 1er tour par Brann Bergen) et en Coupe (en 8es par le Cercle), le Club n'avait pu tenir le rythme du Standard après avoir fait illusion jusqu'en février, uniquement dans les résultats car la manière laissait à désirer.
Et cette saison, alors que Mathijssen a obtenu les joueurs désirés, le niveau de jeu reste en dessous des attentes. Et si la défaite face à Copenhague restera le seul revers européen de la saison et que le Club pourra toujours mettre en avant la qualification pour les poules, cette campagne continentale doit être considérée comme un échec. Et désormais, en championnat, il n'y aura plus l'excuse de la fatigue européenne...
© La Dernière Heure 2008