Saint-Trond-Seraing, le duel le plus cheap de Pro League
Les Trudonnaires et les Métallos, qui s’affrontent ce samedi, sont ceux dont les joueurs ont le moins de valeur sur le marché des transferts. Et ils ont très peu de perspective de revente.
Publié le 18-03-2023 à 14h25
On ne va pas vous refaire le coup de la flamme de l’espoir entretenue une dernière fois. Cela ne fait plus aucun doute : Seraing va descendre au terme de la phase classique. Et ce n’est pas une surprise. Entre un budget minuscule, des infrastructures qui ne sont pas celles d’un club de première division et un noyau avec des qualités trop limitées pour espérer se maintenir, la messe était dite depuis longtemps.
Le match de samedi face à Saint-Trond sera presque une rencontre amicale entre une équipe qui ne jouera pas les PO2, mais se sauvera et une autre qui va descendre. Un match qui sent bon la fin d’une saison et qui peut être qualifié comme étant le duel le plus cheap de Pro League. Au sens propre comme au figuré.
27 millions de valeur marchande cumulée
Il n’est pas toujours fiable à 100 %. Mais le site spécialisé Transfermarkt est devenu une référence en matière d’estimation de la valeur des joueurs. Et pour lui, Saint-Trond et Seraing sont les deux équipes de Pro League avec le moins de valeur marchande. 12,48 millions pour les Métallos, 14,4 millions pour les Canaris. En cumulant ces deux chiffres, on n’arrive pas même à la valeur du noyau d’OHL (28 millions), c’est dire le fossé qui existe avec les autres.
Seul Marius dépasse le million à Seraing
Le top 3 des joueurs sérésiens les plus bankable ? Marius (estimé à un million d’euros), Bernier et Dietsch (900 000 euros). C’est presque autant que l’ensemble du budget transfert dépensé par Zulte Waregem, avant-dernier au classement, cette saison. Difficile de rivaliser dans ces circonstances.
Du côté de Saint-Trond, seuls trois joueurs dépassent le million d’euros et ils sont tous les trois japonais : Daniel Schmidt (1,5 million d’euros), Daiki Hashioka (1,5 million d’euros) et Daichi Hayashi (1,3 million d’euros). Bauer et Konaté sont, eux, estimés à 1 million d’euros.
Un festival de fin de contrats
La valeur marchande, c’est une chose. Mais encore faut-il pouvoir vendre un joueur pour espérer en tirer une somme. Mais à Seraing comme à Saint-Trond, c’est la foire aux fins de contrat. Côté sérésien, Marius et Bernier ne rapporteront rien. Le deuxième est d’ailleurs déjà en négociations avancées avec Charleroi. Poaty et Kilota sont aussi en fin de contrat tandis que la plupart des autres titulaires sont en prêt. Il va falloir tout reconstruire.
À Saint-Trond, on n’est pas loin de la même conclusion. Des joueurs comme Bauer, Konaté, Bruno, Boya, Leitsner ou Janssens sont soit en prêt, soit en fin de contrat. Seul Koita possède un contrat jusqu’en 2025 et pourrait rapporter un peu. Mais au Stayen aussi, les contours de l’avenir sont flous, entre l’investissement japonais et le départ à venir d’Hollerbach. Attention à ne pas devenir le Seraing 2024.