Croky Cup: il n’y avait pas la vidéo pour le Standard, mais il n’y avait pas photo contre l'Antwerp
Logiquement battus par les Anversois, les Rouches sont éliminés de la Coupe et ne parviennent pas à gagner à l’extérieur.
Publié le 21-12-2022 à 06h48
:focal(2495x1672:2505x1662)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/MLFYAYZUPJBQTNLTLBVDESBNUQ.jpg)
Le Standard ne verra plus la Coupe cette saison et si une élimination, contre l’Antwerp, n’a rien d’infamant, la manière dont les Rouches ont été dominés par les Anversois pose plus question. Mark van Bommel, déjà privé de Janssen (suspendu), Engels, Haroun, Myoshi, Vines (blessés) et Nainggolan (écarté), a dû acter les forfaits de Balikwisha, Yusuf et Gerkens quelques heures avant le match, puis a dû remplacer Scott, très tôt sorti sur blessure.
Le Standard ne pouvait pas compter sur Zinckernagel (suspendu), Emond, Ngoy, Dewaele (blessés) ni Raskin (écarté), certes, mais cela ne change rien à l’affaire. C’est ce qui interpelle, autant sur les ressources anversoises que sur les limites liégeoises.
Ronny Deila avait travaillé, pendant la trêve, un système à quatre défenseurs, dans un 4-3-3. Il a joué tous les matchs amicaux, en Espagne et en Belgique, dans ce système. Mais il est revenu à la défense à trois, et au 3-1-5-1 pour un match de Coupe que Canak a débuté en déplacement pour la première fois, et avec Dragus en pointe, Balikwisha un cran derrière et Donnum recentré qui n’ont pas assez apporté.
L’entraîneur norvégien avait pointé les défauts de son système avant la trêve, mais il faut croire que le changement n’est pas d’actualité, faute de certitudes. Mais avec trois défenseurs, et Cimirot devant la défense, l’impression est que la construction n’a pas été fluide et que le travail défensif collectif n’a pas été efficace, ce qui fait beaucoup pour une seule équipe.
Avec cette défaite, la plus lourde de la saison toutes compétitions confondues, le Standard enchaîne son troisième revers de suite, et la perspective du déplacement à Gand, vendredi, n’a rien de rassurant. C’est l’autre constat de la soirée : les Rouches sont toujours aussi friables à l’extérieur.
Une seule frappe non cadrée
À l’Antwerp, ils n’ont frappé qu’une fois au but, via Canak, avant la pause. Après le match contre l’Union (défaite 2-3), avant la trêve de la Coupe du monde, Ronny Deila avait expliqué qu’il devait trouver la meilleure solution pour rendre son équipe plus dangereuse, sur le plan offensif.
Cela manque en effet de percussion devant, ou d’un attaquant capable de faire la différence comme Frey a pu la faire. Le Suisse a été impliqué sur trois des quatre buts de l’Antwerp, et la seule réserve qui peut être émise est son positionnement sur le premier but. Avec le Var, il aurait sans doute été signalé hors-jeu, car il pouvait gêner la vue de Bodart sur la frappe de Bataille.
Mais il faut accepter qu’il y a désormais un football avec et sans recours à la vidéo (il ne sera d’application qu’à partir des quarts de finale). Le Standard doit surtout accepter qu’il a été dominé, d’un bout à l’autre de la rencontre, il n’y avait pas photo.
Il y aura deux manières d’envisager la suite : modifier le plan pour être conquérant à Gand ou repartir avec le même système mais une autre dynamique. Mais les Rouches ne pourront pas subir les événements comme cela a été le cas ce mardi. Sans quoi, ce n’est pas seulement la Coupe qu’ils ne verront plus pour finir la saison, mais aussi une fin de championnat sur un fil, dans une course au top 8 qui deviendra délicate.