Ole-Martin Arst lance un message à Deila : “Ne quitte pas le Standard avant d'avoir remporté un trophée”
Jadis l'adversaire de Ronny Deila en Norvège, Ole-Martin Arst est aujourd'hui son ami. L'ancien buteur rouche évoque la méthode de l'actuel T1 des Liégeois.
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Publié le 24-02-2023 à 06h50
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Certains s’accordent à dire qu’il est le meilleur coach que le Standard ait connu ces dernières années. Tous sont d’accord pour dire qu’il est le meilleur renfort du club depuis le début de saison. Ronny Deila ne laisse personne insensible. Avec son fighting-spirit, son franc-parler, sa capacité à transcender son groupe, ainsi que sa proximité avec les fans font de lui le chouchou du public de Sclessin. Il suffisait d’être présent mercredi matin à l’entraînement ouvert pour se faire une idée de sa popularité.
Un coach et un homme attachant
Un constat qui ne surprend nullement celui qui a d’abord été son adversaire dans le championnat norvégien avant de devenir son ami, l’ancien attaquant rouche, Ole-Martin Arst, 81 matchs et 44 buts au Standard entre 2000 et 2003. “Ronny est un gars facile à aimer. Il n’a jamais été arrogant”, lance-t-il d’entrée. “Avec lui, tu as une certitude, celle qu’il va se donner à 100 %. À vrai dire, c’est impossible de ne pas l’apprécier. Il a un tel charisme, une telle personnalité. J’étais persuadé qu’il allait plaire aux supporters du Standard. Je lui ai dit de foncer lorsqu’il m’a demandé mon avis avant de signer l’été dernier.”

Depuis la Norvège où il officie toujours comme consultant pour la télévision, Arst ne manque pas un résultat de ses anciennes couleurs. “J’ai activé les notifications de buts sur mon téléphone. J’aimerais bien regarder le Clasico dimanche, mais je ne trouve pas un moyen, si vous pouvez d’ailleurs m’aider (rires). Plus sérieusement, je suis heureux de voir que Ronny contribue au développement de ce grand club. Donnez lui le temps, et évidemment un peu de moyens, et il va reconstruire cette équipe. Quand il se sent en confiance, comme c’est le cas pour le moment, il peut faire de grandes choses.”
Arst : “Les dirigeants lui ont assuré qu’il bénéficierait de moyens suffisants.”
La saison prochaine, on pourrait ainsi voir un autre Standard. “Il m’a dit que les dirigeants américains lui avaient assuré qu’il bénéficierait de moyens financiers suffisants pour arriver à ses fins. Je suis persuadé que vous verrez déjà une nette amélioration la saison prochaine.”
Il tire le maximum de son groupe
La saison dernière, les supporters du Standard n’ont pas épargné les joueurs pour leur saison calamiteuse. Nombreux étaient les fans à réclamer le départ de plusieurs joueurs qui, aujourd’hui, sont devenus des idoles à leurs yeux. Un retournement de situation qui est à mettre à l’actif de leur nouveau coach. “Avec lui, tout devient possible comme cette victoire 2-4 sur la pelouse de l’Union qui n’avait plus perdu depuis 21 matchs. Il a cette faculté à motiver, à créer de l’enthousiasme dans un vestiaire. Le fait que vous me disiez que des joueurs qui étaient sifflés la saison dernière sont devenus des valeurs sûres ne me surprend pas non plus. Ronny est capable de vous persuader que vous êtes le meilleur. C’est une qualité essentielle chez un coach. Il sait générer de l’espoir et des attentes. En faisant cela, il emporte tout le monde dans son sillage, joueurs et supporters compris.”

Capable de rapporter un trophée au Standard
L’été dernier, Ronny Deila a paraphé un contrat de trois ans. “Ronny a gagné partout où il est passé. Il a envie d’ajouter le Standard à sa liste”, précisait le directeur sportif, Fergal Harkin. Le coach des Rouches n’a jamais caché son ambition, tout en restant bien au fait de la situation de son club. “Je suis parfois impatient, c’est vrai. Mais je sais qu’on a reconstruit la maison, qu’on l’a nettoyée et maintenant on va l’embellir”, avait-il lancé la semaine dernière. Pour Ole-Martin Arst, il ne fait pas l’ombre d’un doute que son ami parviendra à ses fins à Sclessin. “En tant que joueur, tu es prêt à aller à la guerre pour lui. J’aurais d’ailleurs adoré jouer sous ses ordres. C’est une qualité indispensable, surtout au Standard qui est un club unique. Lorsqu’il était à la tête de Strømsgodset (2008 à 2014), on a pu mesurer son évolution. Il a réussi à amener cette équipe, qui est loin d’être un grand de Norvège, au titre (en 2013). C’était une performance inouïe. La saison dernière, à titre d’exemple, cette formation a failli descendre en D2.”

Arst: “J'aurais adoré jouer sous ses ordres.”
Pour l’ancien attaquant rouche, Deila n’est pas uniquement un motivateur hors pair. “Il est également un fin tacticien. Vous avez d’ailleurs pu vous en rendre compte lors du dernier match à l’Union.” En Norvège, on suit de près l’évolution du coach principautaire. “Dans la presse écrite, mais aussi à la télévision, on commente davantage ses résultats au Standard comparé à sa période à New-York.”
Une chanson à son nom dans un bar
En Norvège, Ronny Deila est très apprécié, surtout à Strømsgodset où il a réalisé des miracles. Lorsqu’il officiait dans ce club, le coach norvégien avait pris une habitude. “Tous les vendredis soir, j’étais libre et je me rendais dans un piano-bar à Strømsgodset”, nous avait précisé le coach. “Dès que j’ouvrais la porte, la musique s’arrêtait et tout le bar commençait à entonner un chant à mon nom, c’était incroyable.” De quoi donner des idées à Ole-Martin Arst. “Je lance ici un appel aux fans du Standard. Faites la même chose, commencez d’abord par Sclessin. Ronny doit aussi y avoir son chant (rires).”
Et Ole-Martin Arst de terminer en lançant un message à son ami : “Dites-lui bien qu’il ne peut pas quitter le Standard tant qu’il n’a pas ramené un trophée au club.” Le message est passé.