Du tac au tac avec Teklak : “Le Standard a raison de se plaindre de l’arbitrage”
Notre consultant revient sur le choc perdu par les Liégeois au Club Bruges.
Publié le 13-03-2023 à 09h56 - Mis à jour le 13-03-2023 à 09h59
1. Odoi ? On a vu des rouges pour moins que ça.
”Je comprends que le Standard se plaigne de l’arbitrage. Pour moi, la phase d’Odoi ne mérite pas une exclusion. Mais quand Zinckernagel dit qu’on a vu des rouges données pour moi que ça, il a raison. Par rapport à l’exclusion du Danois à Eupen, il y a un vrai manque de cohérence. Si on lui donne une carte rouge au Kehrweg, on doit en donner une à Odoi ce dimanche. Mais que sanctionne-t-on, ce dimanche ? Le geste dangereux, l’intensité, la semelle ? On ne comprend plus rien. Je serais curieux de voir la même phase se produire dans un match un peu plus anonyme, un match qui aurait moins de caisse de résonance. J’ai l’impression que ça influence systématiquement les prises de décision. On peut aussi discuter de l’avantage laissé sur le coup franc qui amène le deuxième but. Le temps entre la faute commise et la fin de l’action est très long…”
2. Le Club a eu peur du Standard… qui a été surpris
”On a l’impression que les Liégeois se sont retrouvés dans une situation dont ils n’avaient pas l’habitude. Le Club était une bête blessée et il fallait lui faire mal. Les Liégeois n’ont pas assez été assez proactifs et dominants. Convalescents, les Brugeois se sont dit que le Standard venait de réaliser un match de dingue face à Westerlo et qu’il fallait se méfier. Je crois que le Club Bruges a eu peur du Standard et les Liégeois ont été surpris par cette attitude. Mais on parle d’une équipe qui a le top 8 comme objectif et qui retrouve dans la bagarre pour le top 4 sans forcément l’avoir anticipé. Ils n’ont pas dégagé l’arrogance positive qui devait être là leur dans ce contexte. Ils ne sont pas encore prêts pour ça.”
3. Ohio a joué à l’envers
”Offensivement, le Standard a été trop stérile. Les Rouches ont fait des mauvais choix dans les zones de contrôle. Ohio a joué à l’envers : il décrochait quand il fallait attaquer l’espace et inversement. Il n’avait aucune raison d’être fâché après son remplacement. Le contexte était très différent de la semaine passée face à Westerlo et il a pu mesurer les progrès qu’il doit encore faire.”
4. Les Brugeois ont été touchés dans leur orgueil
”À Bruges, il y avait de l’unité. À domicile, avec un nouveau coach et dans un grand match, l’esprit collectif était présent. On a vu des joueurs comme Mata, Nielsen ou Sylla se sacrifier sur certaines frappes liégeoises. C’était la moindre des choses après le départ de Parker. En donnant l’équipe à Rik De Mil, la direction a touché l’orgueil des Brugeois. C’est un signal fort qui a donné de la responsabilité aux joueurs. Cela a fonctionné.”
5. Trouver un coach en urgence n’est pas une bonne idée
”Si j’étais la direction du Club, je laisserais l’équipe à Rik De Mil jusqu’en fin de saison. Il sera de toute manière difficile de tirer quelque chose de mieux que la quatrième place au décompte final. Discuter en urgence avec un coach dans une situation qui n’est pas appropriée à la découverte n’est, selon moi, pas une bonne idée. Et cet été, le Club sera en mesure de donner une situation saine à son nouvel entraîneur, qui ne sera pas un pompier de service, comme pourrait l’être Schreuder.”